Pathfinder rentrée 2014

La grande et unique salle de l’auberge « la loutre dorée » au Gué des trois pins est en effervescence. Il y a quelques citadins et soldats venus boire un coup après une journée de travail mais le gros de l’effectif est constitué d’étrangers. C’est à croire que les habitants du dernier rempart font tout pour avoir tous leurs visiteurs au même endroit et à portée de vue.
Tous ne sont cependant pas surveillés avec la même intensité. Certains peuvent se déplacer comme bon leur semble. C’est le cas des libres nirmathiens. Qu’ils fuient les représailles de l’armée molthunienne ou qu’ils soient venus se former auprès des croisés, ils passeraient presque pour des autochtones sans leurs tenues de forestiers. Les marchands en affaire avec des commerces de Vigil ou de Vellumis sont également les bienvenus. Il en va de même pour les Pèlerins de Iomedae, « la dame » comme on l’appelle ici, et les adeptes du druidisme venu honorer les fameux trois pins des dryades.
Les indésirables se trouvent aussi rassemblés ici. Qu’il s’agisse d’espion à la solde de puissances étrangères, de marchands non accrédités, de chasseurs de primes de molthune, de fauteurs de troubles ou tout simplement de vagabonds ou de curieux ils sont tous dans l’attente d’un navire fluvial qui descendra la Tourondel pour les ramener à Vellumis. Faute d’obtenir un sauf conduit la seule façon pour eux de rester dans le dernier rempart est de prêter serment de servir le royaume ou de s’engager directement dans la croisade.

L’atmosphère en ville est tendue depuis quelques jours et le contingent local de soldat est bien plus maigre que d’habitude. Toutes les conversations traitent à un moment ou à un autre de cette situation. Il semblerait que le dernier rempart soit frappé de malheur en ce moment. Une importante horde orque se masse au nord-ouest. Des escarmouches ont éclatées et toutes les armées sont en état d’alerte. Pour ne rien arranger Zedoran, le grand dragon vert, est sorti de décennies de calme et a surgi du bois vorace septentrional  pour ravager les villages des plaines proches de Vellumis. Enfin c’est ce que dit la rumeur, aucun des pensionnaires de l’auberge n’est en mesure de confirmer l’une ou l’autre de ces histoires. En tout cas les terribles morts-vivants du nord se tiennent calmes eux. On le serait si ce n’était pas le cas ?

L’entrée de cinq personnes en armes et armure met un terme à la plupart des conversations. Le détachement de soldats se fraye un chemin jusqu’à la petite scène de bois qu’utilisent musiciens et chanteurs. Celui que ses insignes placent au rang de sergent gravit les marches de bois et s’adresse à la foule.
« Bonsoir à vous bonnes gens, l’armée du dernier rempart vous offre la possibilité de l’épauler dans sa mission sacrée. Nous sommes à la recherche d’une poignée d’individus aguerris et désireux de nous aider pour une mission de reconnaissance. Nous offrirons un sauf conduit ou une autre récompense à tous ceux qui se montreront à la hauteur de la tâche. Si vous êtes intéressés veuillez venir me voir un par un à cette table.  »