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30 - Panique aux abysses

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Message  Pollonium Sam 28 Nov - 0:59

TE 6048, Orhan 4, 18ème jour

Les abysses ressemblent beaucoup plus à notre quotidien que je ne le souhaitais ! Une fois la porte 47 franchie nous nous sommes retrouvées dans une impasse crasseuse qui n’a rien à envier à celles de Norek, de Sarnak et d’autres grandes villes. Seuls les bruits dérangeants, l’odeur de souffre et la coupure de mon lien avec Shaal trahissaient la véritable nature des lieux.
Nous n’avons guère eu l’occasion de nous poser car l’impasse était occupée par une abjecte créature ratatinée ressemblant à un nain en plus frêle et plus torturé. William lui en a dit plus que la prudence ne le nécessitait mais en échange nous avons eu des informations. Nous nous trouvions donc dans la ville de Samora dans le royaume de Maretta la concubine et trésorière de Graz’zt. Pour voyager d’une strate des enfers à une autre il semble qu’il faille traverser des brasiers magiques. Quoiqu’il en soit on raconte que Graz’zt est accompagné d’une « dame », sans doute Neela.
En échange de l’ouverture de la porte menant à l’escalier de l’infini la créature difforme nous à donné une carte de la ville. Un tel marché m’a indigné. De son propre aveu il avait lui-même vendu son âme contre pouvoir et richesses ! Enfin dans son état et sans équipement je ne donne pas cher de lui contre les lillendes. Au moins ne pourra t-il pas nous dénoncer.

Nous sommes passés relativement inaperçus en ville, il faut dire qu’il y avait ici beaucoup de mortels comme nous, ou d’ailleurs. Chacun porte la marque de son maître à l’instar de William qui arbore un T, symbole d’une certaine Thraxxia.
Les esclaves sont nombreux, il y avait même des licornes destinées à la consommation des cruels seigneurs abyssaux. J’enrage de ne rien avoir pu faire pour elles !

Nous sommes entrés dans une auberge, le solar détrempé. Si seulement il y avait eu de l’eau, je m’y serai senti bien mieux.
Les lieux sont le point de passage de nombreux « marchands » inconscients qui pactisent avec les sombres seigneurs. Ne comprennent-ils pas qu’ils sont voué »s çà devenir les larbins ici après leur trépas ?
J’ai fait passer William pour mon esclave indiscipliné. Cet inconscient n’a pas apprécié, ne comprend-il pas que l’on ne peut pas parler n’importe comment aux autochtones !
Un marchand dont l’apparence humaine a été corrompue a négocié avec nous et nous a appris plusieurs éléments intéressants. Tout d’abord que Graz’zt fait circuler plusieurs convois vers Zelator, son repère. Ces convois sont extrêmement gardés et sous la supervision de Verin, le protecteur du trésor royal. Ensuite il nous a laissé entendre que tout cela était trop visible, de simples pièges certainement.

Après réflexion et recoupement des vagues rappels de mémoire de William nous avons convenu que nous ferions mieux de chercher dans le trésor de Maretta, situé sous cette ville. Pour nous y rendre nous allions tenter notre chance au niveau de l’hôtel de Marietta à deux pas d’ici.
Nous avons acheté des « conduits », d’abominables mains momifiées de serviteurs des dieux, afin de pouvoir utiliser notre magie en ces lieux.  Je suppose que ces objets sont illégaux. De l’humidité suintait de mon conduit, cela me rassurait. Je le dissimulais dans mes vêtements pour ne pas avoir d’ennui. Mais par malheur Isevig a tapé dans l’œil d’un démon. Il a voulu se l’approprier et pour cela a attaqué afin d’assurer sa domination sur les mâles du groupe. Visiblement je n’ai pas un profil de mâle alpha puisqu’il m’a superbement ignoré ! Je ne sais si je dois m’en lamenter ou m’en réjouir… Quoiqu’il en soit c’était une erreur de sa part. Alors qu’il envoyait voler la table et se confrontait à Deneb et William je lui ai projeté en plein visage une décharge d’eau fulgurante. Il a boulé au fond de la pièce sous les rires et a été trainé dehors. J’imagine qu’un alpha ferait ca aussi…

Nous avons dormis dans l’hôtel de Marietta. Les seigneurs d’Orhan seuls savent combien de temps s’écoulent chez nous. Un instant ? Des années ? Au petit matin nous avons fait des repérages. Les dons de Deneb nous ont bien été utiles.
Faisant fi des nombreux gardes armés dans les étages nous nous sommes infiltrés sinon furtivement, sans faire trop d’agitation. Après avoir abattu une lancière nous avons traversé un de leurs brasiers de téléportation. La mauvaise nouvelle c’est que lesdits brasiers, tout magiques et utiles qu’ils soient, nous brulaient comme n’importe quel feu standard. Fenrir fut cruellement blessé et Deneb, arrivé en dernier après avoir couvert nos arrières, eu le crâne ravagé par les flammes. Plus de cheveux sur la moitié du crâne ! Le sort s’acharne sur son visage ces derniers temps …
Nous nous trouvions dans un dédale souterrain, ancien et sombre. Des démons nous sont tombés dessus. Les combats ont été des plus violents, atroces et sales. Isevig a tout particulièrement attiré mon attention en déchainant des projectiles de glace sur nos ennemis, faisant pleuvoir la mort sur eux. De la glace en enfer, voila un talent peu banal. Son lien avec Eissa doit être particulièrement puissant pour qu’elle réussisse à invoquer l’hiver ici. Je suis heureux et rassuré de compter un autre serviteur des seigneurs d’Orhan avec nous.
Ceux sont les clapotis de l’eau qui nous ont finalement guidé jusqu’à notre destination. Le sol de la grande pièce était couvert de fourrures. Une grande table ce trouvait en son milieu. Derrière cette table un homme était assis sur une chaise. Quelque chose de dangereux émanait de lui. Avant que nous puissions réagir il s’est dréssé debout et s’est métamorphosé en monstre de crocs, de flammes et de haine de plus de quatre mètres de haut. Verin, se trouvait devant nous et il est passé à l’assaut. D’un cri il a paralysé de terreur Isevig et Fenrir. J’ai fait appel à toutes mes énergies magiques pour la frapper mais  à cause de mon angoisse je n’ai pas réussi à contrôler mon sort. Il a foncé sur nous, je me souviens seulement du cri de William, de mon bras qui a pris feu et d’un vol plané…
J’ai repris connaissance rapidement car les eaux de Shaal coulent en moi et mon régénéré. Il n’y avait aucune trace de Verin et de Deneb non plus d’ailleurs. Mes compagnons médusés m’ont relaté ce que j’avais loupé. Deneb a sorti de sa tunique une petite baguette et le temps à semblé se figer. Quand il l’a pointé vers le seigneur démon elle s’est transformée en épée tandis qu’un halo de lumière le recouvrait. Les flammes de Verin s’éteignirent quand elles rencontrèrent le halo de lumière. Deneb à alors désigné le monstre abyssal et simplement dit avec une voix venue du fond des âges « meurt ». Varin s’est alors simplement vaporisé avec un regard incrédule. Cet exploit accompli Deneb s’est retourné et à poursuivi les renforts ennemis qui fuyaient terrorisés. Il s’est téléporté, les a tués tout aussi facilement que leur maître puis il a disparu. Au bruit il est allé continuer l’extermination plus haut.

Comme attiré par un aimant je me suis dirigé vers la pièce suivante. Un immense cristal s’y trouvait et attachée contre lui une magnifique jeune fille, Neela. Je me suis précipité pour aller la détacher puis suis tombé à genou devant elle. J’ai ressenti une vive jalousie à l’égard de William quand elle l’a embrassé ! Pour la première fois de ma vie je me tenais en présence directe d’un seigneur d’Orhan. Elle nous a regardé de ses magnifiques yeux puis tout à disparu autour de nous. Flottant au milieu de nulle part j’ai senti sa présence chaude, rassurante et reconnaissante. Elle s’est adressée à moi et m’a demandé ce qu’elle pouvait faire pour moi. J’ai d’abords pensé au jeune Scylla perdu dans l’escalier infini, puis ma dette s’est rappelée à moi. Seul le sacrifice de Deneb nous avait offert le salut. J’ai donc souhaité que mon compagnon, dominé par une magie trop puissante pour lui, nous revienne.

C’est dans une rivière aux pieds d’Haalkitaine que nous avons émergés. Neela et Shaal ont répondu à ma supplication car Deneb se trouvait à mes cotés. Je n’étais pas le seul a avoir été entendu par les dieux car William avait de nouveaux sa main tandis que ce bon vieux Fenrir était de retour dans son corps des anciens temps ! Ce qu’ont demandé les autres et s’ils ont été exaucés je l’ignore.
Allons maintenant voire cette ville et faire notre possible pour remettre en ordre le plus ancien et le plus puissant des royaumes de Jaiman. Et n’oublions pas de décider de ce que nous ferons de la couronne du pégase…

N.B. Je compléterai la date quand quelqu’un pourra nous dire combien de temps s’est écoulé pendant que nous étions là-bas.


Dernière édition par Pollonium le Sam 28 Nov - 14:11, édité 1 fois
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30 - Panique aux abysses Empty Re: 30 - Panique aux abysses

Message  Danann Sam 28 Nov - 1:01

Alarin, Cher Professeur,
Conformément à vos instructions, j’ai suivi le dénommé William et sa clé mystérieuse. Il s’avère qu’elle ouvrait une porte de l’escalier infini menant à un niveau démoniaque gouverné par un dénommé Graz’tz. Deux personnes l’aident dans ses méfaits, sa fille Thraxxia et sa trésorière Mareta. La porte ouvrait sur la ville de Zélatar, lieu de villégiature de curieuses créatures et de nombreux démons.
J’ai pu constater qu’en ces lieux existe un commerce sordide d’esclaves, principalement des elfes et de petits êtres semblables à des nains mais plus sveltes.
Outre le fait d’être cernée de créatures démoniaques, la principale difficulté que j’ai rencontrée a été le silence d’Eissa. Ma déesse n’intervient pas en ces lieux obscurs et je me suis sentie seule. Un marchand m’a cédé un conduit, un collier avec une main momifiée, qui m’a permis de garder tout de même un lien avec Eissa. Je vous le fais parvenir avec la présente.
Au fur et à mesure de notre exploration, ledit William a retrouvé la mémoire et nous a expliqué que la déesse Neela était retenue captive par Graz’tz qui souhaitait transférer ses pouvoirs à sa fille. QuEissa me préserve de la colère de Shaal !
Dans la perspective de la délivrer, nous avons exploré les souterrains et avons rencontré différents types de démon dont je vous ferai le descriptif lorsque de ma prochaine visite au Collège. Finalement, nous nous sommes confrontés au démon appelé Vérin qui gardait Neela. Il disposait de puissants pouvoirs qui m’ont terrifiés. C’est grâce à une baguette tout à fait singulière que portait Deneb que ce démon a pu être terrassé. La baguette a ensuite pris possession de son porteur puisqu’ils sont partis tout deux dans une frénésie meurtrière, décimant les démons sur leur chemin.
Le groupe que vous m’avez chargé de rejoindre est des plus curieux. William, que vous m’avez demandé de suivre, semble perturbé dans ses souvenirs et indécis quant à son devenir. Il y a ensuite Edel, une jeune fille particulièrement sanguinaire mais qui m’écoute et semble essayer de rationnaliser sa violence. Choix est un mage de l’eau qui est lié à Shaal, il fait contraste dans ce groupe car n’est guère belliqueux et semble quelque peu érudit. Deneb est un individu étrange, qui sait se montrer à la fois bon et malfaisant. Mais celle qui m’interpelle le plus est Faënrir, une femme chat guerrière, plutôt sanguinaire bien que moins qu’Edel. En effet, j’ai découvert qu’elle ne se trouvait pas dans son corps d’origine, lequel a péri. Il semblerait qu’Eissa l’ai rappelé à la vie dans cette nouvelle enveloppe corporelle. Pour autant, Faënrir ne semble pas avoir conscience de ce don et s’évertue continuellement à trouver un corps d’humain mâle, sans forcément que ce soit son corps d’origine. Je dois avouer être gênée par cette attitude.
Voici, Alarin, le compte rendu de mes travaux jusqu’à ce jour. Je me trouve à Haalkitaine pour quelques temps et reste dans l’attente de vos éventuelles instructions. A défaut, je continue évidemment de suivre ce groupe et poursuit mes recherches sur nos ennemis.
Bien à vous.
Isevig.
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