Korsad Namas et Aglia. L'histoire d'un exilé.

Voici les premières notes retraçant la vie d'un aventurier.
Si tu souhaites ne rien savoir afin de le rencontrer sur les routes, referme ce livre ici.
Sinon......

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Mon nom est Korsad NAMAS et je viens d’Egorian.
J’ai grandi dans le quartier de Ville-Epine. Fils d’un noble Chéliax, l’on m’a inculqué les préceptes d’Asmodéus et les lois de la très grande Prêtresse Aspexia Rugatonn.
Mon père, Ypecar Namas, a tenté de faire de moi le bon fidèle qui l’aiderai à gagner toujours plus de place dans cette société perfide.
Sa soif de grandeur et de pouvoir l’aura mené à sa perte et à celle de notre famille.
Devenu gênant pour trop de maisons nobles, un malencontreux « incident » mis un terme à notre nom.
Accusé de trahison, il fût brûlé vif sous mes yeux, enchaîné à ma mère qui subit le même sort. Ma sœur, vendu comme catin à une maison de prostitution et moi…….. Bien qu’âgé de seulement onze ans, ils décidèrent que ma ligné ne devait plus se poursuivre et le Seigneur Grachius Alazario ordonna mon émasculation.
Blessé et abandonné dans la rue, c’est avec pitié que Peran Mauzus me sauva la vie.
Il me soigna et m’éloigna de cette ville, m’emmenant à Kintargo. En ce lieu, il m’éduqua sous les préceptes de sa foi en Aroden. Ce qui me permis de développer une soif de connaissance.
Au cours de mon adolescence et au début de ma vie de jeune homme, je ne perdis pas de temps comme ceux de mon âge en frivoles jeux de séduction. Pas que cela ne m’atteigne pas, mais à quoi bon séduire si ce n’est pour en souffrir dans ma vie d’homme. Je ne pourrai jamais combler une femme et jamais de fils grandirai à mes côtés.
Je fis le choix de mettre un trait sur cela.
Acquérant de manière innée une petite capacité l’Art magique, je suis bien décidé à développer mes compétences. Et c’est ainsi qu’Aglia, mon eidolon, est apparu à mes côtés.
Les années passent. Les connaissances sont mon arme et la magie est mon bras.
Je suis bien décidé à réunir les outils nécessaires à obtenir un jour ma vengeance.
Je briserai ces nobles qui ont détruit ma vie.
Pour l’heure, il y a dans ce monde les outils nécessaires à mon œuvre. Je les trouverai !

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Il faut reconnaitre que le temps est plutôt clément ces dernières semaines.
J’ai traversé la moitié de Molthune en quelques jours sans encombre pour trouver refuge à Canorate. Je ne peux pas dire que les lieux me conviennent plus que d’autres mais cela est un bon début pour ce que je cherche.
Mais que chercher d’ailleurs ?
Je ne sais pas vraiment. La puissance existe sous de nombreuses formes dans ce vieux monde. A moi de la conquérir.
J’ai même la « chance » de trouver une étrange auberge. Ou bien est-ce une étrange bibliothèque. Peu importe, je peux consulter de nouveaux ouvrages tout en restant attablé du matin au soir. Rien de mirobolant en soit, mais l’endroit regorge d’érudits.
Et voilà que parmi tout ce monde, c’est un halfeling qui vient m’aborder. Je ne suis pas coutumier de ces gens, mais celui-ci semble un poil plus grand que les autres. Enchevêtré dans sa cape trop grande, il a la parole un peu trop facile à mon gout.
C’est à la vision d’un de mes ouvrages posé devant moi qu’il est venu me parler d’un parchemin qui lui ai passé dans les mains. Un demi-document parlant de la relique d’une liche. Les informations sont trop légères pour en faire quelque chose mais le contact est établi avec ce petit bout d’homme. Il se nomme Jean Petit, surement un pseudo donné au fil des ans, il est enlumineur dans cette ville et a hérité de la boutique de son maitre qu’il aurait fermé dans le but de partir quête ses vrais parents. Sous ses airs de boutentrain, il m’est presque sympathique. Il est l’opposé de mes compatriotes. Est-ce un mal ? J’en viens à me poser des questions sur les modes de vie en dehors de Cheliax…
Nous aurions pu poursuivre notre conversation toute la nuit mais nous avons été interrompus par un étrange personnage. Sans que nous ne nous en rendions compte, un homme semblait s’être installé à quelques pas de nous et interpella.
Son attitude et son apparence semblaient ….. déstabilisante. Il ne nous donna pas son vrai nom et proposa de l’appeler le « Chroniqueur ».
Suggérant que nous pouvions lui apporter une aide, il s’aventura dans des propos hors normes, loin de ce que le commun comprendrait.
Il désirait être assisté de deux êtres mortels pour le relier au monde lors qu’une voyage « quand » et non « ou ». Devant le regard incrédule de Petit Jean, il démontra être intangible devant nous.
Acceptant d’emblé une expérience hors du temps, j’ai poussé l’halfeling à se joindre à moi.
Sitôt son accord donné, le monde bascula.

Comme pris dans une bulle, nos trois corps assistèrent à un défilement de lumières, de paysages et de temps de plus en plus rapide. Sous nos yeux, nous remontions les années, les âges, les ères.
Cela se stabilisa devant un ciel déchirait par la chute d’une énorme sphère. Je réalisais que si cela était vrai…. C’était la Pierre-Etoile qui aller balayer ces millions de vie dans un instant… enfin il y a prêt de dix mille ans de cela.
Nous reprîmes de la vitesse et nous déplacions sur Galorion et non dans le temps pour assister au rassemblement de tribus elfique qui se divisèrent. Certains apposaient leur mains sur une pierre qui les téléportaient, d’autres s’enfonçant sous terre. Surement en Ombre-Terre. Tous semblaient répondre aux appels d’un elfe couronné.
J’ai souhaité invoquer Aglia mais hors des espaces normaux, son espèce m’est apparue sous la forme d’une lumière flottant près de moi. Je sentais sa présence, il était là.

Notre voyage repris dans le temps et dans le monde.
L’obscurité grandissante ne trouva de la lumière que sur la vision d’un nain couronné unissant de très grands clans pour entreprendre un exode vers la surface.
Tout cela m’est connu de mes cours d’histoire et de théologie d’Aroden.

Nous avons assisté aux batailles de ses nains qui sur leurs routes, ont poussés à l’exode les habitants des profondeurs qui se trouvaient devant eux.
Ainsi, un orc majestueux et orné d’une couronne mena son peuple vers la surface….

Nous repartimes. A nouveau les paysages défilèrent et nous abordions la Plaie-du-Monde, ou les hordes de démons déferlèrent sur le monde.
Une de ses créatures trop puissante et trop imposante, nous fît perdre notre sang froid. Je n’apprendrai que plus tard que le seigneur démoniaque se lançait sur notre monde à la recherche des symboles de puissances. Les couronnes des dirigeants. Mais dans quel but ?…

Notre voyage pris fin et nous reprîmes contact avec notre époque et notre monde dans la boutique d’enluminure de Jean Petit à Canorate.
Le Chroniqueur parla d’un symbole que les démons arborèrent, gravés sur une plaque.
La rune « des rêves » inversé.
Notre guide nous commanda une créature d’essence féérique afin de poursuivre son voyage vers le plan du rêve pour découvrir ce qui se trâme sur place.

Jean Petit a beau être originaire de cette ville, je trouve ses connaissances limités sur le lieu ou trouver ce que nous avons besoin. Tant pis, le Chroniqueur nous contact le lendemain. Il a ce qu’il lui faut et nous présente une dryade qui nous aidera  à pénétrer dans le plan des rêves.
J’invoque Aglia par avance pour ne pas refaire la même erreur que la veille et nous revoilà parti avec notre mystérieux navigateur et sa fée des bois.
Couleur inconnu. Créatures étranges. Sensations inconnus et inexplicables. Et …

Devant nous une créature titanesque. Un dragon à la couleur de la pierre de jade.
Il semble trop réel dans ce lieu de brumes. Il aborde sur son front la rune que les démons possédaient, celle des rêves inversé.
De ses griffes il transperce et déchire les « rêves » passant devant lui.
Dans une de ces attaques, le monstre perturbe notre bulle de voyage. Jean et moi sommes isolés du Chroniqueur.
J’envoie Aglia se rapprocher et observer pour moi. J’assiste pendant quelques secondes à la lutte du Chroniqueur et du drake. Ce dernier transperce notre « ami » et tout prend fin pour nous….

J’ouvre les yeux.
Le retour à notre réalité est épuisant.
J’entends l’halfeling près de moi.
Nous sommes en mouvement.
Le bruit de la mer et du bois craquant sous l’effet des vagues nous annonce ou nous sommes.
Vidé de mes forces, je cherche à me lever avec de grandes difficultés.
Mon esprit divague et je cherche des réponses. N’aurai-je pas rêvé tout ce que je viens de vivre ?
Une drogue et un enlèvement me semble être une histoire plausible, mais j’ai le sentiment que j’ai pourtant bien vécu quelque chose d’unique.
Je gagne la lumière hors de la cale ou nous sommes et découvre un carnage. L’équipage de ce petit vaisseau est sur le pont. Déchiquetés, découpés ou asphyxiés, ils sont abandonnés au soleil. Je n’ai pas la force de savoir qui a fait ça.
La côte se dessine au loin….. Je dois me reposer avant de perdre conscience.

Deux jours que j'ai accosté, récupéré au large par des pêcheurs.
Deux jours que j'ai l'impression d'être sous surveillance ans ce village, le "Gué des trois pins".
Heureusement que l'auberge de "la Loutre Doré" est agréable. Les lieux sont comme on le raconte au de là des des frontières. Militarisé.
Y il a d'autres voyageurs ici. Certains sont connus par les locaux et la milice, surement dû à un fait de guerre.
Je cherche, dans mes livres, un moyen de mettre à profit ma présence en ce lieu et la chance me porte enfin un regard.
Une femme vient de voir et m'explique qu'elle monte un groupe pour voyager vers un village isolé ou les rumeurs parlent de non-morts se relevant d'un mausolée.
Je vois là un moyen de commencer à me mettre en œuvre.
Je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une prêtresse ou d'autre chose. Elle erre avec un barbare qui semble bien la connaitre, qui de son côté recrute un petit homme musicien.
Le sergent milicien des lieux est l'organisateur de l'excursion qui prend forme. Le dénommé Elbus nous présente une prêtresse d'Iomédaé qui servira de chef d'expédition répondant au nom d'Elfine.
Je pourrais passer très vite sur la première partie du voyage et sur la sortie de ville, mais je suis obligé de parler d'un étrange personnage croisé en ville. Un orc prisonnier ramenait lors d'une expédition d'aventurier il n'y a pas longtemps. Gorkil.
Je dois avouer que j'ai pris le temps d'étudier le groupe d'une fois installé en bivouac.
La femme se nomme Valtira et parle sous seule. Elle pourrait passer pour folle mais en surveillant je me rends compte qu'elle s'adresse à la même ""personne"".
Le barbare est lui aussi particulier. Il porte une armure lourde ce qui semble rare pour ces gens des plaines. Il répond au nom de Faenrir, cela raisonne étrangement à mes oreilles.
Le musicien, Lem, se veut drôle voir comique mais j'ai peu de patience en ce moment. Je sais qu'il me faudrait travailler sur cela. Ces gens peuvent m'aider après tout.
La première nuit aurait pu se dérouler doucement mais au réveil un fauve s'est jeté sur nos combattants. Un pré-sentiment me permit de nous éviter la catastrophe. J'ai envoyé Aglia en surveillance et elle repéra deux orcs nous contournant.
Elle mis en fuite les deux peaux-vertes pendant que nos guerriers eurent du mal à abattre le monstrueux félin qui rendis l'âme en emportant quelques morceaux de viandes du barbare.

Notre trajet à cheval pris fin quelques heures plus tard en arrivant au village de Servais. Nous prîmes du repos avant de rejoindre le mausolée.
J'ai profité de la nuit pour faire une rencontre à l'extérieur du hameau. Nous étions suivi dans la journée et je voulais en savoir plus.
Je l'ai rencontré et j'ai conclu un pacte. Je n'en dirai plus ici de peur que d'être lu. Juste une note pour moi: Bouclier de Chaine.
Un petit groupe de villageois qui avaient barricadés les portes abimés d'un tombeau nous accueille le lendemain soulagé de notre arrivée.
Sans perdre de temps, nous dégageons l'entrée et je découvre les traces d'un passage précédent. Les portes sont abimés et alors que le barbare les ouvre, nous nous tenons prêt.
Deux créatures se mouvent sur nous, des orcs portant les coups de leur mort se jettent sur mur d'acier. Elfine et Faenrir leur barrent la route avec leur arme.
Aglia se jette dans la mêlé et le barde flûte de plus belle.
Nous les abattrons mais non sans peine. Le barbare a failli perdre la vie et seule la magie des Dieux le préservèrent..........