2 - Nid-du-Faucon - La Souillure de l'Ecume Noire - La Chaumière d'Ulyse Mila

Cirth :

J’aurai peut être mieux fait d’éviter l’aventure et de rester en Remiriath. Une vie cloîtrée est sans doute préférable à plus de vie du tout ! L’humain crasseux à lui eu le bon sens de rester en ville.
Les forestiers bien que bourrus et sales, nous ont été d’une grande aide. Leur chasseur a partagé avec nous sa connaissance de la région dés qu’il a su que nous voulions soigner l’épidémie qui affecte son neveu. Grâce à ses indications nous nous sommes enfoncés dans les bois sans encombre.
A la nuit tombée nous sommes arrivés à la demeure de la sorcière. Un lieu bien sinistre : aucun arbre dans un vaste cercle, comme si la végétation fuyait les lieux ; Des épouvantails effrayants que le clair de lunes rend encore plus inquiétants ; aucun bruit d’animal aucune lumière. On se croirait dans un lieu hanté.
Nous avons vaincu notre peur et somme entré dans la demeure. Il n’y avait pas âme qui vive à l’intérieur. Seule une silhouette emmaillotée posée sur un siège nous tenait lieu de public. Tout du moins c’est ce que nous pensions. Lorsque l’humain mystérieux a passé le fil de son épée au travers de la silhouette, qui n’tait qu’une poupée de paille, le chaudron situé au fond de la pièce à soudain pris vie ! Couvert de runes luisantes l’imposant objet de métal s’est dirigé vers nous et s’est mis à nous mordre de sa mâchoire d’acier.
Ma dague et ma magie se sont avérées inutiles. La créature m’a profondément mordu à la hanche droite et m’a jeté vers son fut comme pour m’avaler. Je dois uniquement mon salut au nain qui faisait de son mieux pour obstruer ce sinistre orifice. Complètement choqué je ne saurai dire qui a porté le coup fatal au monstre animé.
En fouillant les lieux nous sommes tombés sur la racine « queue de rat » que nous cherchions. Ma blessure est sérieuse. Kementari, l’elfe que j’ai rencontré hier, a fait de son mieux pour penser la plaie. Pourtant la douleur est cuisante et je ne sais pas si j’aurai les forces de continuer demain. Nous nous sommes installés dans la sinistre chaumière pour la nuit. Les lieux ne sont pas vraiment propices au repos. Dans ce calme oppressant j’espère que nous éviterons les deux loups géants, les wyvernes, les monstres de la faille et les pleurs d’enfants dont nous a parlé le chasseur.

Kementari :

Le camp de bûcheron auquel nous nous rendons est des plus désagréables. Tout le monde nous ignore, personne ne daigne répondre à nos questions. Finalement un dénommé Troskavit, contre maître, va finir par nous conduire au bureau du camp.
Comme je le craignais, ces hommes n'ont aucun respect pour la nature qui les entoure et les fait vivre. J'ai malheureusement été confrontée à une vision d'horreur : sur les murs, des têtes d'animaux cloués sur des souches. Je suis restée pétrifiée, je ne comprendrai jamais les humains... Mon esprit a été tellement brouillé que lorsque je suis parvenue à me ressaisir, un guide nous avait rejoint, encore une fois un humain - homme du haut - sale et débraillé. Son neveu, Mik'ra, est également malade et il nous indique trois lieux : un très gros arbre à l'Est de la forêt, une baraque au bout d'une piste inexploitée et un temple nomari abandonné. Nous partons pour la baraque.
Pendant le voyage, le forestier nous apprend que nous sommes dans une forêt d'ebenite où vivaient des druides jadis. Il n'en a plus rencontré depuis bien longtemps. Le premier arbre de la forêt aurait été déposé par un énorme oiseau. De cet arbrisseau serait née la forêt. J'aime bien cette histoire, je m'en inspirerai pour écrire un conte.
Notre traversée de cette forêt dense se déroule sans heurt, en écoutant les histoires de notre guide à propos de la faille, d'un monstre qui pétrifie, d'une wyverne... On a cependant entendu comme des cris d'enfants et aperçu des pièges qui n'appartiennent pas du consortium de Nid-du-Faucon.
Nous arrivons au bout de la piste dans une clairière des plus étonnantes, cerclée d'arbres penchés vers l'extérieur, comme soufflés. Au centre se tient une chaumière entourée de petits épouvantails. Ce spectacle est tellement surprenant que je ne peux m'empêcher de penser que ces petites choses sont magiques. La maison est sinistre, un amas de terre avec un toit en branchage duquel pendent des cordelettes d'os et de crânes. Le forestier nous a quittés dès notre arrivée.
A l'intérieur, il y a une odeur infâme. Un corps est assis sur une chaise devant la cheminée éteinte au centre de l'unique pièce.
Pour une raison qui m'échappe encore, l'humain que je trouve bizarre depuis le début transperce la tête de la silhouette. Quel manque de respect à l'égard d'un mort. Je ne suis visiblement pas la seule à être attachée au respect des disparus puisque le chaudron s'est animé et que plusieurs symboles ne sont mis à briller sur son pourtour. Il a attaqué l'humain et a failli "avaler" le nomari qui l'a finalement détruit. Les objets à l'intérieur de cet endroit sont des plus lugubres puisque j'ai trouvé des lanières de cuir humain et des dents. Mais aussi, de la queue de rat! Un ingrédient sur trois.
Nous passons la nuit ici et repartons. L'humain bizarre a attrapé la maladie, pas étonnant vu l'hygiène de cette race...