3 - Nid-du-Faucon - La Souillure de l'Ecume Noire - L'ébénite vénérable

Cirth :

TE 6044, Orhan 4, Kyayen 27
Cette journée n’a pas été mieux que la précédente loin sans faut !
Au petit matin j’avais miraculeusement récupéré assez de force pour reprendre la route. Nous avons longé pendant plusieurs heures le lac et pu voir les fameux cygnes de droskar. Je ne les ai pas trouvés plus fameux que cela. Vers le milieu de la journée nous sommes entrés dans une grande clairière. En son centre émergeait le plus fantastique ébénite géant que j’ai jamais vu. Il s’agissait sans aucun doute du plus vieil arbre du cœur de la forêt ! Alors que je m’approchais, j’ai senti mes poils se hérisser et la magie m’entourer. Ce lieu est sans nul doute un site de pouvoir.
Il n’y avait pas de mousse à la base du géant et les plus basses branches se trouvaient à pas moins de 10 mètres du sol. Grâce à mes savoirs magiques j’ai fait léviter Kementari afin qu’elle puisse explorer la frondaison. A peine avait-elle atteint les branches qu’elle disparu à notre regard. Des bruits étranges et l’absence de réponse à mes appels me firent craindre le pire.
Je n’eu pas le temps de réagir alors qu’un buisson et une silhouette tombaient de l’arbre. Le nomari eu plus de réflexes que moi et fit de son mieux pour saisir au vol ce qui tombait. Une attitude des plus folle dont je ne sais pas dire si elle fut inspirée ou non. Quoi qu’il en soit une femme maigrichonne et vêtue de cuir se trouvait maintenant à mes pieds. Non loin d’elle, le buisson se révéla être Kementari. J’allai me porter à leur secours quand je perçu une présence hostile dix mètres plus haut. Émergeant à son tour de la frondaison un Tatzlwyrm poussa un cri de défi. Semblable à un grand lézard dépourvu de pattes postérieures, la créature descendit vers nous en sinuant le long du tronc. Dans le combat qui s’ensuivit mes flèches et ma magie furent d’une piètre efficacité bien que je pense avoir réussi à étourdir le monstre suffisamment longtemps pour que le nomari puisse l’achever et me libérer de ses anneaux. La violente étreinte de la créature draconique est une chose que je ne suis pas pressé de revivre.
La magie des lieux et nos provisions nous ont aidés à remettre sur pieds tout le monde. L’arbre étant débarrassé de son occupant nous avons pu l’explorer et y trouver la mousse que nous cherchions et trois cadavres exhibés comme des trophées…
La nouvelle venue me parait très étrange. Elle ne sait pas comment elle est arrivée ici. Elle parle le Shay mais ne semble connaitre aucun nom de lieu, de ville ou d’ethnie d’Emer ou même de Jaiman. Elle dit venir de Maningmar, un nom qu’aucun d’entre nous n’a jamais entendu !

Kementari :

J'ai guidé mon groupe jusqu'au lac de Droskar, lieu magnifique où on a pu contempler les fameux cygnes de Droskar. Nous avons alors aperçu pas très loin un énorme arbre et nous nous sommes dirigés vers lui. En approchant, j'ai vu un aile-rasoir qui regardait l'humain en ouvrant son bec, c'était sinistre et la forêt à cet endroit m'inspirait un mauvais pressentiment.
Nous sommes arrivés dans une clairière avec au centre quelque chose que j'ai d'abord pris pour une colonne de bois. Il s'agissait en fait d'un énorme ebenite d'au moins 60 m de haut et dont les premières branches se trouvaient à 10m au dessus de nos têtes. Cet arbre est probablement l'un des plus beaux que les forêts m'aient donné à voir, un arbre vénérable! Ce lieu est unique, magique et même sacré.
Mon ami elfe a proposé de m'aider à l'explorer et a utilisé sa magie pour me faire voler jusqu'aux premières branches. Je me doutais bien qu'il maniait aussi cet art vu sa blague sur son travail des signes et pas des cygnes et le halo lumineux que j'ai pu apercevoir.
Une fois dans l'arbre, je fus comblée. Ce vénérable était incroyable, les branches fortes et gracieuses, les feuilles d'un vert magnifique, compactes et artistiques. Cette ascension était tout simplement un bonheur.
Cependant, d'un coup au milieu de cette beauté indescriptible, une zone sinistre m'est apparue où le bois était mort, en bordure de ramure. En m'approchant, j'ai découvert quatre corps suspendus dont un gémissait encore. Horreur! J'ai dépendu ce dernier, il s'agissait d'une femme dans un piteux état mais ayant curieusement tout son équipement. J'ai alors entendu un bruit et suis retournée près du tronc en portant l'humaine. Je me suis sentie terrorisée dans cet endroit sinistre, avec ce bruit macabre. J'ai pris la décision de prendre l'apparence de ce vénérable arbre pour m'y dissimuler en recouvrant ma protégée et j'ai entrepris de descendre. Malheureusement, j'ai glissé et suis tombée directement en bas. J'ai perdu connaissance. Mon père m'avait bien dit qu'il fallait que j'accepte de manger de la viande et du poisson si je voulais partir à l'aventure...
Alors que j'étais inconsciente, j'ai senti qu'on me déplaçait. La nature m'a alors fait vivre la plus exquise des expériences. Elle m'a entourée et s'est emparée de toutes les cellules de mon corps. Je ne faisais plus qu'un avec elle. J'étais en communion avec elle. Le vénérable arbre m'a offert sa bienveillance et sa protection. J'étais subjuguée.
D'un coup, j'ai senti un poids sur moi, une forte odeur et une voix énervée typique : le nomari. Il arrachait l'herbe autour de moi et m'a sorti de cette extase, ce qui m'a profondément déplu. J'aurai voulu ne jamais rompre cette connexion avec le vénérable.
A mon réveil, j'ai trouvé mon ami elfe et l'humaine que j'avais sauvée. Leur présence m'a un peu réconforté. Nous avons alors discuté, ils ont été attaqués par un serpent géant venant de l'arbre et le nomari a parlé de brumes bizarres qu'il recherchait pour voyager.
Nous récupérons le deuxième ingrédient du remède : la mousse du plus vieil arbre.
Le groupe a alors décidé de repartir. Ce n'est qu'à contrecoeur que j'ai accepté de les suivre.

[img]url=https://servimg.com/view/19194495/9][/url][/img]

Le prédateur. Tatzlwyrm. Une espèce rare.