Savatar Bariole. (Ou la route mouvementée d'un avocat en voyage).

Je griffone ses quelques mots sur ce carnet de cuir rouge à la suite des anotations du Duc de Brochante.

Suite à ma plaidoirie au prêt du Conseil de la Porte aux Dragons, j’ai réussi à retourner la situation avec assez de facilité.
Quelques phrases bien tournées et quelques termes un peu recherché, et de potentiel complice de meurtre, je me suis retrouvé simple témoin qu’il faut aider.
J’ai obtenu de ces gens une escorte pour ramener la dépouille du Duc chez un membre de sa famille, simplement sous prétexte qu’il s’agit d’une coutume de chez nous.
J’espère pouvoir ainsi rentrer dans les faveurs de cette famille si couru sur le domaine de Abnoba et en tirer une récompense de circonstance.
J’ai découvert que la Baronne d’Aschenbach était mentionné sur le carnet de cuir, en tant que « cousine ».
Il aurait fallu moins d’une semaine de voyage pour atteindre son château en traversant la Sombre Forêt. Mais voilà qu’avec mon escorte nous sommes tombés sur un imprévu.

Alors que nous étions sur le point de rejoindre le petit village isolé de Bronn, nous sommes arrivés sur des ruines fumantes. Des dizaines de corps des villageois disséminés autour de nous. Femmes et enfants, pères et frères transpercés, déchiquetés ou brûlés.
Aucuns survivants pour nous expliquer quoi que ce soit.
J’ai voulu insister auprès de ma garde pour quitter les lieux mais leur curiosité à était plus forte.
Ils ont fini par découvrir un pauvre paysan mourant qui leur a donné des infos avant de rendre son dernier souffle, qui, je le crois nous conduit à notre perte.
Les mots de ce dernier survivant et les traces découvertes permettent de comprendre que des soudars ont massacrés ses gens au saut du lit. Les forçant à sortir de leurs masures en les incendiant. Ils sembleraient qu’il s’agisse de soldats en déroute ou de mercenaires abandonnés. Leur chef n’a laissé qu’une personne en vie et la enlevée. Une jeune fille du nom de Magda.

Tout ses éléments sont pertinent et j’ai proposé aux hommes m’accompagnant de rejoindre une ville proche et de leur donner les informations. Et voilà qu’ils ont l’idée folle de récupérer l’enfant !
C’est pour cela que je suis actuellement assis prêt d’un feu au milieu des bois. Les yeux rivés sur ce carnet de cuir à occupé mon esprit à rédiger ses notes. La froid m’empêche de dormir et j’ai étrange impression qu’au-delà du cercle de lumière de notre misérable campement, nous sommes observés.
Quatre hommes perdus dans les bois à la poursuite d’une armée de meurtriers avec en tout et pour tout juste une hache de bucheron pour nous défendre. J’en viens à me dire qu’en les laissant là et tenter ma chance seul sur al route serait moins suicidaire...même dans cette forêt à la triste réputation.

Fin de la première partie de route.

5 XP accordés aux PJs. 3pour Thomas car c'est un vilain.
3 Pts liés à leurs objectifs.

Je me nomme Emeric Bogën.

Avant que vous ne me capturiez, je faisais partie de la troupe du fils du Diable, Neurath Konrad de son vrai nom.
Nous sommes d'anciens soldats au service du capitaine Falken. Et depuis six mois nous avons pris la poudre d'escampette.
Faut dire que le domaine est plutôt calme depuis quelques années et que comme ne se passe rien notre paie se fait aussi misérable qu’une peau de chagrin. Alors quand Neurath a proposé de faire fortune d’une autre manière, nous sommes partie à une vingtaine derrière lui.
Lui et ses clébards se sont …. s’étaient de sacrée terreur sur les champs de bataille.
Alors à partir de là, on a arrêté de se tenir tranquille. On a pris ce qu’on avait besoin là ou il y avait. On arrivait sur les villages et on leur proposait nos services de protections en échanges de vivres et de bières. Pis s’ils étaient pas d’accord au petit matin … bah on se servait nous même. Même qu’à partir de là, là rumeur à couru et qu’on nous a surnommé les Ecorcheurs.

Pourquoi on a pas tué la gamine. C’est le chef qui là vu. Une petite beauté qu’il nous a interdit de toucher. Belle comme un cœur et fraîche comme la rosée. Alors on l’a embarqué.
Le sergent, il disait qu’il connaissait un gentilhomme d’Heidelberg qui dépenserait une fortune pour l’avoir. C’est pas la première « jeune paysanne idiote qui ne manquerait à personne ». On en a déjà livré deux autres avant.
Je sais pas comment il s’appel celui qui nous les acheté. Je l’ai vu qu’une fois de nuit en dehors de la ville. J’ai juste vu une fois sur des papiers du chef qu’il avait marqué KOVJ.
Mais je vous dis, c’est pasle genre de bonhomme qu’on a envie de rencontré un soir de pleine lune. Plein d’argent pour sûr ! Mais ce qu’il en faisait de ses filles, j’en sais rien. On les livrait et on aller dépenser notre paie dans les bordels sans poser de questions.

Notre chef, je sais qu’il craignait pas grand monde. Sauf peut-être le capitaine Falken. Pis y a cette histoire qui s’est passé y a quelques nuits. Ses chiens, z’ont tués une louve un soir. Il était trop fier de ses enfants, alors il a ordonné qu’on dépiose la bête pour en faire une cape.
Ensuite bah on a eu trois des nôtres qui z’ont été retrouvés mort dan les bois. Egorgés et « déchicoté » par des loups. Alors on avait ordres ne plus jamais se trimballer seul. Même pour pisser on y aller à deux ou trois.

Enfin voilà quoi, je vous ai tout dit. Alors si vous pouviez me retirer mes entraves et me laisser filer. Je rejoindrais mon village à deux trois jours d’ici à pied.
Hein ! Vous allez bien me laisser repartir ?
J’ai dit tout comme je l’avais dit !

Salaud