Valtyra Havanah- Dernier rempart

J’ai toujours vécu au Dernier-Rempart, aussi loin que je m’en souvienne.
Ma famille était banale, mon père bourrelier et ma mère ne faisait rien. Je n’ai ni frère ni sœur.
Pendant ma petite enfance, je suis souvent restée seule, sans vie particulièrement palpitante.
Mais alors que je grandissais, je suis devenue différente… Le premier signe a été mes yeux. De bleus, ils sont devenus turquoises. Curieux mais pourquoi pas.
Puis ce fut mes cheveux, qui poussaient tout d’abord violet pour devenir d’un rose pâle proche du blanc avec le temps. Et cet attrait, ce charme que tout le monde me trouvait.
Mes parents m’ont emmené voir le rebouteux de Vellumis et là ma vie a changé. Soit disant, j’étais une aasimar…
De ce jour, tout a été différent. J’étais la « petite merveille », mes parents sont devenus dédaigneux, se sont isolés car se considéraient supérieurs. C’était ridicule car j’étais loin d’être la seule aasimar ici, mais bon…
Malgré ce délire, j’ai vécu mon enfance et mon adolescence comme je l’entendais, faisant les 400 coups et me prélassant dans les bras des jeunes de mon âge, au grand damne de mes parents.
Et un jour, je l’ai rencontré, celui qui était différent de tous. Un novice dans l’art divin, vu d’un très mauvais œil par mes parents qui me destinait à une vie pure de vaillante guerrière. Il m’apprit les rudiments, me fascinait. Bientôt, il fit apparaître de magnifiques inscriptions dorées sur mon corps, « ça t’aidera plus tard, tu verras » m’avait-il dit.
Lorsque mes parents l’ont découvert, ce fut terrible. Furieux, ils m’embarquèrent pour me conduire chez ce fameux gourou ! Je suis restée des heures chez lui et il effaça de ma vie celui que j’aimais tant et supprima son nom de ma mémoire, pour que jamais je ne puisse le retrouver.
J’étais furieuse, j’ai désiré que tous les maux du monde s’abattent sur eux. Cela m’a paru des mois, je parlais seule, m’adressant à quelle divinité voudrait bien m’entendre. Restant cloîtrée, à prononcer des paroles que moi-même je ne comprenais pas !
Et un jour, j’ai été entendue.
Mes chers parents ont connu le même sort que mon âme sœur. Je jubilais, trop probablement car bientôt je découvrais le prix de ma requête. Cette voix qui m’accompagne, toujours me parle. Je ne la comprends pas toujours. Parfois, j’ai l’impression qu’elle me joue des tours, qu’elle prend possession de moi. Mais maintenant, elle me rassure.
Je peux enfin vivre ma vie, la « petite merveille » fait ce qu’elle veut !

Après plusieurs jours de voyage, me voilà enfin arrivée au Gué des Trois Pins. L’ambiance n’a rien à voir avec celle de Vellumis.
Comme mon contact me l’a indiqué, je me dirige vers l’Auberge de la Loutre Dorée où les gens parlent comme des moulins. Les dires que j’entends confirment le réveil du dragon vert. Il est également fait mention à une attaque d’orcs à Servais, près de la forêt.
La milice locale met en place un recrutement pour une mission d’éclaireur. Je m’y dirige avec Kibbo qui comme d’habitude surprend par sa capacité à « disparaître » sans crier gare. Nous sommes six recrutés : Kibbo et moi bien sûr, un homme assez rustre du nom de Faënrir, une femme (enfin je pense) vulgaire avec un fort accent que je ne connais pas, Mirziki, une jeune brute épaisse avec de beaux cheveux roses qui s’appelle Kyra et un vagabond dont je n’ai pas saisi le nom.
Nous partons sous la direction du Sergent Elbus, accompagnés de plusieurs soldats et chevauchons de nuit. Lors d’une pause, mes ancêtres m’indiquent que cette mission sera menée avec fortune, ce qui me rassure grandement.
Nous traversons deux villages avant d’arriver à Servais. Kibbo part devant en éclaireur et nous rapporte la présence de plusieurs cadavres d’humains et d’orcs. Nous les rejoignons et constatons avec étonnement qu’il s’agit notamment de corps de femelles et enfants orcs. On fouille le village et Faënrir trouve un jeune orc qu’il ligote et interroge, il s’appelle Gorkil. Son clan a fuit la forêt. Un autre clan a attaqué Servais et a emmené les villageois. Faënrir lui a promis la vie sauve donc Gorkil nous accompagnera.
Une fois le village nettoyé, nous constatons deux choses : des traces de pas se dirigent vers la forêt et vers le mausolée, vestige de l’époque du Tyran-qui-murmure, le vagabond a disparu.

Nous passons la nuit à Servais et sommes à nouveau attaqué par des orcs.
Au cours de ce combat, Faënrir se fait méchamment blesser. Je lui offre mes soins en échange de son engagement à ne faire aucun mal à Kibbo. Curieusement, le vagabond refait son apparition après le combat, il s’appelle Manoaska.
Je remarque que les orcs n’ont pas grande force de volonté et qu’ils craignent le jour. Cependant, ils se battent jusqu’à leur mort, sans jamais prendre la fuite il semblerait.
Nous nous dirigeons ensuite vers le mausolée où la lourde porte en pierre a été fracturée mais aussi vaguement réparée. Il y a un feu de camp éteint devant. Gorkil est avec nous et ne fait aucun commentaire.
A l’intérieur, nous entendons des bruits, Faënrir reconnaît le langage des orcs. Il prend la guisarme de Kyra et la plonge dans l’une des brisures de la porte. L’arme se fait attraper de l’intérieur. Kyra, qui n’est visiblement pas douée de la vertue de patience, ouvre la porte.
Le combat commence alors. Il y a beaucoup de bruit et la mélée est importante, je ne parviens par à tirer à l’arbalète. J’observe donc le combat. Je remarque que la gamine se bat comme une furie, elle m’impressionne. Kibbo a du mal et est sévèrement blessé. Quant à Faënrir, il est au cœur de la melée mais finit par s’écrouler sous ses blessures. Les soldats d’Elbus finiront le combat et je soignerai les deux blessés qui restent quand même amochés.
Une fois le combat terminé, nous entrons dans le mausolée. Je ne suis pas très à l’aise avec les lieux mortuaires, ils me rappellent trop de chose. Faënrir s’en rend bien compte et alors que j’écoute ma voix à la recherche de réconfort, il prend un malin plaisir à me faire peur. Quel con !
Au fond du mausolée, nous retrouvons des villageois qui se sont reclus en protection dans une salle permettant une surveillance discrète et efficace de son accès. Dans cette salle et dans une autre avant, je remarque qu’il y a une grande statue de Iomédaé. Ces pratiques religieuses me dépassent mais pourquoi pas… Nous ramenons la quarantaine de villageois en lieu sauf et ils nous expliquent qu’ils se sont faits attaqué de nuit par des orcs. Ces derniers sortent beaucoup plus souvent depuis que le dragon est réveillé.
Notre mission achevée, nous rentrons au Gué des Trois Pins. Pendant le trajet du retour, Manoaska nous dit d’être vigilants car nous sommes suivis.
Gorkil nous apprend que les autres orcs (qui ne sont pas de son clan) donnent des prisonniers au dragon. Le shaman de son clan leur a interdit cette pratique. Il nous explique que chez lui, certains orcs ont du sang humain. Imaginer une humaine avec un orc ou inversement, quelle abomination ! Outre le dragon et les orcs, il sait qu’il y a aussi des fées dans la forêt mais ils ne les capturent pas.
Elbus nous paye et nous bénéficions dorénavant d’une certaine notoriété nous permettant d’accéder aux meilleurs quartiers de l’auberge. Je profite de ce temps de latence pour trouver des renseignements sur ma malédiction et sur ma voix.

Mes recherches ne sont pas vraiment très fructueuses. J’apprends simplement l’existence d’un autre aasimar au Gué des Trois Pins, Calanthe aux yeux pourpres.
Des rumeurs disent que la région de Servais est encore attaquée mais par des orcs morts vivants. Je sais qu’il va falloir qu’on y retourne. Mon pauvre Kibbo est malade et restera à l’auberge mais je m’accord avec Faënrir pour recruter des compagnons d’arme utile.
Un mage attire immédiatement mon attention, avec tous ses livres et parchemins. Il éconduit quiconque s’approche de lui, il va falloir que je sois subtile.
Je parviens quelque peu à « l’apprivoiser », comme avec Kibbo d’une certaine manière ! Cependant, il s’appelle Korsan et est vraiment curieux, il me parle d’Arodem comme s’il existait toujours. Je suis vraiment très intriguée, peut-être que lui aussi a un lien particulier avec les disparus.
Pour sa part, Faënrir recrute un hobbit assez exubérant qui s’appelle Lèm.
Elbus n’aura donc pas besoin de faire son recrutement. Ce ne sera pas lui qui nous accompagnera cette fois mais Elfine, une prêtresse de Iomédaé.
Avant de partir, je consulte les ancêtres qui m’annoncent un péril et me recommande la prudence la nuit. Pas vraiment rassurant, heureusement que la lame de Faënrir m’accompagne vu que Kibbo ne sera pas là.
En chemin, nous croisons des villages particulièrement accueillants. A l’occasion d’une halte, Korsan fait apparaître par magie un petit dragon bleu et blanc du nom d’Aglia, et il parle avec lui ! Ce doit être plaisant de pouvoir mettre un visage sur la personne ou la créature avec laquelle on parle…
Une nuit, alors que nous faisions une halte dans un bosquet, un énorme lion nous a attaqués. Elfine et Faënrir s’en sont occupés pendant que Lèm, faisait de la musique dans son duvet. Heureusement qu’il sait faire à manger parce qu’il n’est vraiment d’aucune autre aide… Pendant ce combat, Korsan m’a indiqué l’arrivée de deux orcs qui s’en prenait à son dragon. Je me suis empressée de les effrayer et de les mettre en déroute. Le combat terminé, je remarque que Korsan est blessé à l’épaule alors qu’il est resté en dehors du combat. Il refuse mes soins mais s’octroie le mérite de la fuite des orcs. Il ne manque pas d’air !
Nous poursuivons notre chemin jusqu’à Servais, encore une fois suivis. Au village, nous nous dirigeons directement à la porte du mausolée qui est barricadée.
Elfine fait libérer la porte et des orcs zombies en sortent. Mes carreaux sont impuissants sur ces créatures. Je laisserai donc la lame de Faënrir et l’aura magique d’Elfine combattre. Et pendant ce temps, Lèm continue à jouer sa musique, c’est incroyable, n’a-t-il pas autre chose à faire pendant un combat ???

Après avoir vaincu les orcs zombies, nous explorons à nouveau le mausolée. Des stèles ont été brisées et une statut de Iomédae déplacée révélant un escalier.
Alors que je m’approchais de cet escalier, ma voix s’est tu. Je ne l’entends plus. Ou plutôt, elle ne me parle plus. C’est tellement calme et silencieux d’un coup que j’en suis angoissée. Je dois prendre sur moi et continuer, elle va forcément revenir.
En bas des escaliers, d’autres orcs zombies et des inscriptions sur le mur. Lèm n’arrête pas de raler, je lui fous une droite. Quelle trouvaille Faënrir tu as fait en trouvant ce type, merci ! Les autres s’engouffrent dans le couloir et combattent. Je lis l’inscription « Ici repose Lenilda Servais, ma sœur bien aimée. Ne la réveillez sous aucun prétexte ». Curieux.
Alors que les autres se battent avec leurs armes ou à l’aide des potions d’eau bénite (finalement Lèm sert à quelque chose parfois), Faënrir se met à hurler. Puis, Elfine ne voit plus rien. Paniquée, je hurle le nom de Lenilda. La magie semble ne plus attaquer. Nous éliminons les zombies orcs et humain non sans peine.
Dans la salle, un sarcophage où se trouve une femme. Deux cercles argentés de protection sont tracés de chaque côté. Je m’approche de l’inconnue qui est entravée aux poignets par des chaînes en argent. Lèm les libère.
Cette femme n’a plus de souvenir et ignore son nom. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit de Lenilda. En discutant, elle semble venir d’une autre époque, me parle d’Arzani, d’Arodem et dit vouloir arrêter le tyran-qui murmure.
En sortant, nous sommes interpellés par la ressemblance qu’elle a avec l’un des gisants des sarcophages, quelques brides de souvenirs lui reviennent, des noms : Erbine le Pieux, Donel des Marches, Luderik, son combat contre Segovax.
Des traces de sang jonchent le sol, je les suis et nous tombons sur le corps d’un homme que Faënrir identifie comme un nécromancien. Il récupère son attirail et notamment un crâne bâillonné. D’après Elfine, c’est le symbole de la voie des murmures.
De retour à Servais et alors que je me dégourdis les jambes, une flèche se fiche dans l’arbre à côté de moi. Il y a un mot nous indiquant un point de rencontre. Je préviens Faënrir et nous nous y rendons. Lèm nous a suivi, évidemment. Nous y trouvons un chariot de fourrure et vêtements. J’y trouve également un journal et des parchemins.
Nous nous mettons en route vers le Gué des Trois Pins. Chemin faisant, des villageois nous interrogent sur notre périple et semblent inquiet. Avons-nous brûlé les corps ? Elfine se décompose… Encore quelqu’un d’utile dans notre compagnie.
Je repars donc avec Faënrir au mausolée et nous brûlons tous les corps. Sur le trajet nocturne du retour, nous entendons une musique. Faënrir la suit avec certitude donc je le emboite le pas.
Nous faisons alors la rencontre de Rugh, un satyre qui nous propose de l’hypocras. Nous acceptons. Il nous propose alors des jeux. Je décline, me contentant de siroter mon outre mais Faënrir s’y prête. Il perd le bras de fer mais gagne la course contre toute attente ! Nous passons un excellent moment avec Rugh qui semble cependant bien mélancolique quand je lui parle de sa famille. Pour le reste, je ne me rappelle de rien, l’ivresse aura eu raison de moi. Je me réveillerai sans souvenir, aux côtés de Faënrir et avec un mot de Rugh « merci » accompagné d’un sac de baies.

Notre mission achevée, nous avons profité d'un temps de repos au Gué des Trois Pins. Une nuit, j'entends hurler. Je ne m'inquiète d'abord pas, pensant à Yriel, je commence à m'habituer à ses humeurs. Mais les cris persistent et me réveillent pour de bon. En descendant, je vois Faënrir au combat avec deux soldats vraiment bizarres. Au début je les crois bourrés mais non, ce sont des zombies. Kyra est là aussi et se bat avec un tabouret! et elle tape sacrément fort, quelle bourrine cette gamine! Après un combat difficile où Faënrir est méchament blessé, ils les achèvent avec l'aide de la milice locale. Tout ceci se termine de manière immonde, les cadavres sont dans un état de charpie. Il faut que j'aille prendre l'air!
Après un compte rendu aux soldats, ces derniers nous conduisent devant le capitaine intendant Bofiss. Ce type est grossier et désagréable. Ceci dit, il faut dire que l'attitude de mes compagnons d'arme est loin d'être des plus courtoises. Il n'en demeure pas moins que ce type ne m'inspire pas confiance. On lui fait notre compte rendu de nos différentes missions.
De retour à l'auberge, je me décide de partager le résultat de mes recherches avec Faënrir s'agissant de la présence d'un contact du nécromancien en ville.
On part interroger Elfine qui nous apprend qu'elle a un lien de parenté avec Luderic pour s'appeler Elfine Servais. Luderic est un des fondateurs du Gué des Trois Pins. On apprend également que tous les corps sont brûlés ici.
Comme j'ai appris que le contact du nécro empestait le brûlé, on se dirige vers le fossoyeur, Masthias. Kyra l'interroge et je vois qu'il est particulièrement géné par ses questions.
Je reprend l'étude du journal du nécomancien et apprend qu'il a également un contact à Vellumis. ça commence vraiment à faire beaucoup là. Il s'appelle Otiz, mais ça ne me dit rien. Ceci dit je suis loin de connaître tout le monde à Vellumis. Le capitaine intendant est mis au courant, il déteste visiblement Elfine à cause de son appartenance à la compagnie des éclaireurs. Malgré les compétences pitoyables - et le mot est faible - de mes comparses à négocier, Elbus nous récupère des laisser-passer pour Vellumis auprès du capitaine intendant.
Les ancêtres m'avertissent du péril dans ce périple.... Mais il faut bien y aller.
On se met en route et sommes interpelés par la tante de Gorkil qui veut qu'on le fasse quitter les Trois Pins. Je laisse les autres discuter avec elle, c'est invraisemblable mais bon, ils font ce qu'ils veulent.
Pendant la première nuit, nous sommes attaqués de façon pitoyable par trois orcs dont l'un tombe dans la marmitte. Yriel poursuit l'esprit d'un autre et Faënrir et Kyra achève l'autre, qui avait avec lui un bébé lion des cavernes visiblement, Kyra me réveille pour me le montrer. C'est une brute mais elle a quand même un côté sensible cette petite.

Alors que je me reposais tranquillement dans notre charriot vers Vellumis, nous nous sommes stoppés d'un coup. Une sensation effroyable m'a alors envahie, comme si mon sang se glaçait. Faënrir m'a alors expliqué qu'un grand dragon vert venait de croiser notre chemin, une femelle du nom de Zedoran qui aurait récupérer sous ses ordres les sbires du tyran-qui-murmure. Malgré cette sensation désagréable, nous reprenons la route jusqu'à une sorte de relais routier avec quelques bâtiments dont les toits ont été arrachés et où se trouve une dizaine d'hommes en arme.
En s'approchant, nous découvrons un combat général contre des petites créatures humanoïdes vertes avec pour seul vêtement une couche de moisi! Immonde! Je ne m'approcherai pas de ces choses là! De la porte de l'auberge est alors sorti ce qui ressemble à un gros champignon violet. Une fois celui-ci abattu, un nuage de spore me couvre, quelle horreur! Et l'examen des blessés ne va pas me rassurer, certains soldats ont des champignons violets qui poussent sur leurs blessures. Hanno, l'homme à la tête de ces soldats nous raccompagne avec ses hommes jusqu'à Vellumis.
Une fois arrivés et contrôlés, nous nous empressons d'aller au temple de Iomédaé pour nous faire soigner de ces spores nauséabonds, ce sera chose faite. Ensuite, je conduis mes compagnons de route vers les endroits qui me sont familiers et que je sais comme fiable. J'y retrouve mon vieil ami d'enfance Zoïle qui me fait part des rumeurs actuelles : les attaques aléatoires du dragon hors le Bois-Vorace, la forte mobilisation à la frontière orc en hiver, le réveil de Fléau des arbres aux Kyonin et les combats à la capital. Il me fournira quelques informations sur Otiz et m'indique sa demeure. A priori, aucune information sur la voie des murmures.
Nous nous rendons ainsi à la boutique tenue par les sbires d'Otiz. Quelques pièces à la vendeuse et me voici sur la liste des invités à la soirée privée le lendemain soir où Otiz sera présent en personne.
A l'heure convenue, nous nous rendons à la demeure d'Otiz. Elfine nous présente un guerrier nain et un prêtre qui nous ont rejoint. Je dissimule une dague dans mes cheveux et entre sans problème. Quelques battements de cil et un sourire me font passer partout sans trop de contrôle! Les objets exposés sont impressionants de par leur originalité : une veste en écailles de dragon d'or, une écharpe de plumes célestes (selon Faënrir). Bien que nous circulons librement, Dariane nous fera remarquer que nous sommes surveillés par un molosse d'Otiz. Il nous faut un plan pour attirer l'attention de ce dernier. Je vais le séduire et Faënrir se fera passer pour mon garde du corps. Quelques regards de braise plus tard, Otiz m'accoste et me propose de voir sa collection personnelle!

La négociation-séduction en privée avec Otiz sera plus délicate. Après m'avoir demandé une entrevue seule, il pointera une arbalète de poing en ma direction, me demandant les vraies raisons de ma venue. Je lui parle alors de Ciriac et de Lenilda. Il me conduit dans une petite pièce où je retrouve Faënrir et un garde. J'entends du monde dehors. Faënrir veut s'en prendre au garde, je ne parviendrai à le faire patienter qu'un quart d'heure. Une fois le garde éliminé à mains nues par Faënrir, un hallebardier ouvrira la porte. Derrière lui, je vois les corps allongés du nain et d'un autre individu que je ne connais pas. Trois autres gardes arrivent, nous sommes cernés et contraints d'abandonner le combat. C'est alors qu'Elbus arrive à point nommé avec une armée de milicien. Tout le monde est interpellé et conduit au centre de la milice.
Après interrogatoire de chacun, les gardes d'Otiz expliquent avoir été recrutés par un dénommé Sargon. Ils sont effondrés d'apprendre que leur employeur était un nécromancien. Sans grande surprise, Yriel me passe un savon pour mon comportement et ma démarche, soit disant particulièrement imprudente... Le nain et l'humain inconnu sont soignés et nous nous retrouvons tous à l'auberge avec le prêtre qui passe son temps à nous parler de sa déesse Sarenraé, c'est un peu pénible à force... L'humain ne se présente toujours pas, il est vraiment bizarre. Son silence est des plus suspects, autant ne pas lui délivrer trop d'informations. Elbus l'interroge, il dit être architecte. Je ne comprend pas ce qu'un architecte faisait à cet endroit. Elbus partage visiblement mon sentiment et lui demande de quitter Dernier Rempart. On apprend par ailleurs qu'Otiz à fuit vert Caliphas, en Ustalav.
La fouille de la maison d'Otiz permet de trouver une vieille carte avec les vieux emplacements de mausolées, dont celui que l'on recherche : celui de Segovax est dans le Bois Vorace.
Elfine nous prépare un bâteau, le "Perroquet" (il tient son nom de toutes les couleurs ridicules dont il est peint) et nous repartons direction le Gué des Trois Pins.
Une fois arrivés sur place, Faënrir fait une belle rencontre au moment de débarquer, il croise le regard d'une .... loutre dorée!

Pendant qu'Elbus fait son rapport au Capitaine Intendant Bofiss, nous nous reposons, Faënrir et moi, à l'auberge de la loutre dorée. Dire qu'il en a vu une en vrai! Toujours privés de substances plus alcoolisées que du cidre, nous convenons qu'il nous faut recruter au moins deux personnes pour notre expédition au mausolée. A une table, se trouvent un elfe qui ne parle que de se battre et une halfeline toute enjouée. La conversation et l'enrôlement se font facilement. L'halfeline a un côté rigolo, presque attendrissant. Ils arrivent du Nirvatas. Lorsqu'ils se présentent à Elbus on en apprend plus. L'elfe, Nirmander, a été banni du Kyonin. La halfeline, Lydie, n'indique rien de particulier mais demande à être payée en.... cailloux! Pourquoi pas après tout. Nous nous mettons ensuite en route et recrutons Elfine et Gorkil pour notre périple. Son départ est différé puisque Elfine ne peut pas partir avant sa prière matinale.
Alors que nous nous promenions dans la ville, un gamin a apporté un message à Faënrir "Retrouvez-moi dans mon atelier. Masthias".
On se rend chez le fossoyeur mais je reste à l'écart, avec Nirmander, compte tenu de l'odeur nauséabonde des lieux. A peine entré dans l'atelier de Masthias, Faënrir ressort en hurlant "mort-vivant", suivi de Masthias - visiblement pas dans son état normal - et de deux squelettes de cochon. Lydie en tue un avec sa lumière magique, Faënrir et Nirmander éclatent l'autre. Lydie part chercher du secours pendant que les deux gars armés allongent Masthias. Les soldats arrivent très vite et découpent le Masthias ce qui a pour effet de plonger Lydie dans une rage - de halfeline certes mais une rage tout de même - hystérique, les insultant de monstres et de barbares. Elle n'a pas complètement tord mais moi je l'aurai carrément brûlé donc bon...
Après ce spectable, nos nouveaux accolytes partent de leur côté à la piste du gamin messager. Faënrir et moi fouillons l'atelier, malgré l'odeur, et c'est peu dire. Des giclures de sang, Masthias a été égorgé par derrière. Dans sa délicatesse habituelle, Faënrir retourne tout l'atelier en fracassant tout par terre. On retrouvera un livre, très mal écrit. Il me faudra du temps pour le lire, ou plutôt le déchiffrer. Masthias explique qu'un type louche l'a récemment abordé pour tenter de le recruter pour son culte. Il a voulu prendre des morceaux de cadavres - impossible compte tenu de l'omniprésence de la milice en ville - et s'est reporté sur des os d'animaux. Il conclut en disant "Heureusement, l'autre a un plan". Aucune précision sur cet "autre".
En attendant le retour des deux autres, je consulte mes ancêtres. Une femme me met en garde contre le péril de notre quête à venir. Encore une fois le danger s'annonce. C'est curieux, elle a presque la même voix que moi!
Nirmander et Lydie nous apprendrons que c'est bien Masthias qui a chargé le gamin du message et qu'il était dans son état normal.
Le lendemain matin, nous nous mettons tous en route. Lydie passe son temps à chanter et est à la traîne. Au moins, c'est divertissant. Nous prenons soin d'éviter les villages en chemin compte tenu de la présence de Gorkil à nos côtés. Dès la première nuit de bivouac, un ami nous réveille, Rugh! Sa présence me réconforte sur ce périple dangereux. Il lance de nouveaux défis et demande sa revanche à Faënrir. Il perd à nouveau, le pauvre, battu par Faënrir ET Nirmander! Rugh nous explique qu'il connaît bien les bois et notre destination. Il nous aidera si l'on réussi un test le lendemain contre une créature. On accepte. Le reste de la nuit est floue mais je crois que j'ai encore eu droit à une petite balade dans les bois en tête à tête avec lui. Yriel va encore m'engueuler c'est sûr!
Le lendemain, Rugh nous conduit sur notre lieu d'épreuve. Faënrir a la bonne idée de nous faire couvrir le bas du visage puisqu'il s'agit d'une créature à spores. Un champignon blanc et violet, comme fusionné sur un corps humanoïde, nous attaque. Nous le mettons à plat sans trop de difficulté. L'elfe sait se battre et Gorkil s'est bien amélioré!
Rugh nous rejoint alors et nous demande d'éliminer une dryade corrompu qui s'en prend régulièrement à son peuple qu'elle a chassé du bois. En échange, il nous accompagnera dans les bois à chaque fois que nous en ferons la demande. Il nous fournira des armes en fer froid. Pendant ce temps, nous élaborons un plan pour attaquer ce monstre et détruire son arbre. Une fois la stratégie élaborée et les rôles distribués, il ne reste plus qu'à passer à l'attaque.

Une fois arrivés sur place, notre plan est mis à mal puisque nous nous retrouvons complètement enchevêtrés dans des ronces noires. Ce temps de latence me permettra de repérer l'arbre recherché, noir avec un visage sculpté sur le tronc. Les mouvements seront particulièrement laborieux ce qui ralentit complètement notre opération. La dryade m'a infecté avec des épines qui ont filé sous ma peau, me faisant souffrir lorsqu'elle recevait des coups, de manière croissante, plutôt inquiétant compte tenu du sort qu'on lui réserve. Finalement, Nimander parviendra à se libérer et ira détruire l'arbre. La dryade ne tiendra alors plus longtemps sous les violents coups de Faënrir et Gorkil, alors que Nimander fait des acrobaties, jolies certes, mais sans grande efficacité il me semble. Grâce à Lydie, nous serons tous soignés et pourront inspecter les lieux. Au pied de l'arbre se trouve un charnier avec plusieurs objets magiques que nous nous répartissons. Rugh nous retrouve alors et fait une espèce de rituel avec le corps de la dryade et de l'elfe du charnier, en chantant (il y a d'ailleurs plusieurs voix), pendant de très longues heures. Il nous rejoindra après et sera particulièrement distant et silencieux. Il va même nous foutre le cafard à tous avec sa musique déprimante...
La nuit sera interrompue par la visite d'un petit être avec un chapeau et un trèfle qui fouille nos affaires en nous demandant "des sous ou des farces?" Je choisis les farces et sitôt, Faënrir se retrouve à poil à faire l'hélicoptère! Il va ensuite dans le dos de Nimander pour lui cacher les yeux et se prend un coup de dague. Lydie sera prise de panique par les cris de douleur et le soignera. Il se présentera alors comme étant Pic et boira continuellement devant notre nez dans ce qui semble être une outre infinie! On lui parle un peu de Rugh mais il s'en va quand il comprend que nous avons rien à boire... Sympa le farfadet.
Le lendemain, nous marcherons toute la journée et Gorkil fera remarqué, avec une discrétion surprenante pour lui, que nous faisons beaucoup de détour. Tant qu'on arrive au point à atteindre, ça m'indiffère à vrai dire. Nous finirons par arriver dans une clairière dont le sol est noir, stérile. Est érigée une espèce de vieux bastion à moitié détruit et cerclé de douves asséchées. C'est un très très vieux édifice (mais pas elfique) qui semble fréquenté par des orcs. J'avance en éclaireur et je remarque en effet deux orcs et un loup dans la cour et deux autres en haut de la tour. On tend un guet-apens et le trio Faënrir, Nimander et Gorkil les éclatera, littéralement... Par contre je ne toucherai que l'un de la tour et l'autre sonnera dans un cor, sonnant vraisemblablement l'alarme.

Alors que nous approchons du pied de la tour, nous entendons un cor en réponse, qui vient de la forêt. Lydie entreprend de couper la porte avec sa super dague récemment récupérée pendant que nous la couvrons. Trois orcs arrivent en effet de la clairière et on remarquera vite que Darian semble être leur otage. Bien qu'il m'ait soulée à Vellumis, j'ai de la peine de le voir en pareil compagnie. Il sera rapidement libéré de son escorte et alors que nous entrons dans la tour, cinq autres orcs nous y attendent. Ils seront rapidement éliminés et je m'étonnerai de mes capacités à l'arbalète, mes parents seraient satisfaits de me voir me battre avec une "vraie" arme mais dommage pour eux, ils n'auront pas de plaisir (niark niark niark).
L'exploration de cette tour nous amènera à découvrir des choses bien étranges. Au premier étage se trouve un bassin avec de l'eau argentée qui n'est autre que du mercure, surmonté d'un cristal, face à la seule fenêtre qui n'est pas obstruée. Il s'agit d'un dispositif de divination dont la lentille a été brisée. Au deuxième étage se trouve une énorme statue noire, sans tête ni bras.
Le sous-sol sera moins calme puisque nous avons éliminé deux hommes serpents squelettes dans une salle dont le sol était couvert d'ossement et où trônaient huit statues d'homme en arme au visage de squelette avec le symbole de la voie des murmures. Pendant ce combat, j'invoquerai mon arme spirituelle mais pour la première fois je crois avoir aperçu qu'elle était véritablement tenue par quelqu'un qui semble avoir des ailes (très abîmées de ce que j'ai pu voir). Vraiment curieux, en plus d'entendre des voix, maintenant je vois des choses...
Je profiterai d'un moment de répit pour interroger Darian sur ce qu'il lui ait arrivé. J'ai immédiatement regretté ma question mais curieusement, il a su être bref et n'a pas déblatéré pendant une heure! Je consulte ensuite mes ancêtres qui me mettent en garde contre un danger proche, le lion. Comme d'habitude je ne comprend pas mais je préviens les autres.
La suite de notre exploration nous mènera à une situation des plus surprenante puisque je verrai sortir en trombe et surtout en hurlant d'effroi nos deux vaillants Faënrir et Nimander. Ce sera Darian et moi qui gèreront la présence d'un orc qui pratiquait la magie. Je le laisse s'en occuper et récupère parchemins et livres très anciens. Elfine et Gorkil nous rejoignent et nous prenons le temps de nous reposer.

Faënrir emmène l'orc shaman et "trébuche", lui affligeant "par accident" un coup d'épée mortel. Heureusement, la magie de Lydie lui permet d'interroger son cadavre : il n'y a plus de clé à la porte et  derrière elle se trouve le laboratoire de son chef.. On identifie la présence d'un lion des cavernes derrière l'une des portes, probablement le fléau annoncé par mes ancêtres! Elfine et Gorkil resteront monter la garde auprès de lui. Les miens me mettent également en garde contre les créatures à écailles.
Nimander finit par trouver un mécanisme pour ouvrir la porte qui donne sur un escalier descendant. Faënrir prendra la tête sans prudence particulière, comme à son habitude. Il tombera (au sens propre) dans un piège. C'est grâce à l'aide de l'un de mes esprits qu'il parviendra à en sortir. Poursuivant notre chemin, je perçois deux auras de l'école de l'évocation, prudence.
Nous serons en effet confronté à un rude combat contre un énorme orc, un loup, un shaman et deux hommes serpents. Le combat sera difficile, Nimander est aveuglé et se bat à l'aide du son de ma voix. Je suis contrainte de solliciter mon arme spirituelle, tenue une nouvelle fois par cette grande silhouette d'ange qui semble jubiler à chacun de ses coups.
Une fois l'endroit "nettoyé", nous découvrons que la pièce où nous nous trouvons est un mélange entre un laboratoire et une morgue. Glauque! S'y trouvent des cadavres d'hommes-serpents. Ce n'est pas normal, cette race est très ancienne, plus encore que les azlantes...
La suite de notre exploration nous mènera vers une curieuse salle où se trouvent plusieurs statues et ... une méduse! Lydie se jettera littéralement dans son piège lorsqu'elle entendra de faux pleurs et sera pétrifiée. Nimander va se battre, encore une fois à l'aveugle et toujours guidé par ma voix. Ce sera un beau combat, impressionnant. Ici, la silhouette qui tient mon arme est moins visible, je ne comprend pas pourquoi mais bon... Durant le combat, Lénilda apparaît au fond de la salle et nous rejoint pour achever la méduse.
Elle se tient à distance et nous explique être possédée. Darian la provoque (ça faisait longtemps qu'il n'avait pas dit de conneries tiens...) et un fantôme commence à sortir de Lénilda. Tout le monde prend la fuite mais j'ai l'habitude de cotoyer ce milieu. Je reste et vois simplement le fantôme se résorber et Lénilda repartir. Je comprend alors que nous sommes en Outre-terre.
La fin de notre exploration nous conduira vers une grotte dont les murs sont creusés d'une multitude d'alcôves où des hommes-serpents sont lovés, certains en poussière. Il y en a au moins une centaine, il vaut mieux être discret et repartir, d'autant plus que le lieu transpire la magie de transmutation. Il nous faut rentrer au Gué des Trois Pins.

Après avoir fait notre rapport à Bofiss et reçu notre paie, nous décidons d'investir dans une petite maison puisque nous avons indubitablement vocation à rester ici un certain moment. Encore une fois, Durian me fait des remarques désobligeantes. Mais cette fois, mes voix prennent ma défense et le dépouillent de tous ses petits objets. Il ne comprend rien et reste bouche bée (pour une fois!). Bien joué, tous!
De son côté, Elfine nous explique que Ségovax était un des généraux du tyran qui murmure. Ce n'est pas très rassurant.
Il faut maintenant se préparer à subir l'assaut des orcs sur le Gué des Trois Pins. Nous décidons d'aller prévenir Rugh en espérant qu'il pourra nous apporter une aide. En chemin, nous croisons de nombreux habitants fuyant vers la ville. Une fois arrivé au Bois Vorace, nous sommes attaqués par des orcs puis rencontrons Gorkill accompagné de deux, trois amis dont l'un s'appelle Erorg. Il nous explique les différents clans orcs existants. Le sien est celui des Boucliers de Chaine, dont les membres sont reconnaissables par le port d'un maillon brisé. Le clan le plus dangereux est celui des Briseurs de bêtes dont le chef est Brogar. Il nous explique également que les orcs détestent les fées, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Gorkill reste avec nous et nous aide à trouver Rugh. Une fois ce dernier trouvé, il est différent d'auparavant, moins agréable, il ne veut rien faire. Tout au plus, il nous expliquera que sa reine acceptera de nous aider si on s'engage à protéger la rivière car une pourriture se propage en provenance du Nirmathas qui se trouve sur l'autre berge. Il faudra une promesse magique : "faire tout notre possible que que les humains protègent le fleuve". Il part alors quérir sa Reine, une vieille dryade, qui nous interrogera et nous dessinera un signe sur le visage, exception faite de Lydie, j'ignore pourquoi mais peu importe. Elle nous indique que ces trois soeurs se trouvent près du Gué des Trois Pins et qu'elles viendront si on les appelle. Le capitaine-intendant va être satisfait, nous allons pouvoir bénéficier de l'aide des dryades.

De retour, nous faisons notre rapport, comme d'habitude, au Capitaine-Intendant. Curieusement, un halfelin l'accompagne, il n'arrête pas de parler de bateau. Entre lui et l'autre avec sa déesse, mes tympans ont la vie dure...
Avec Faënrir, nous nous rendons au parc des Trois Pins où nous trouvons les trois sœurs dryades. Elles nous proposent d'être leurs champions ce que nous acceptons, ce doit être une belle expérience. Elles tendent alors un rameau à Faënrir. Elles font de même vers moi puis se ravisent au motif que j'ai déjà prêté allégeance à quelqu'un! Qu'est-ce-que c'est que ça? Je pars dans mon coin, pester contre Yriel et toutes mes voix, c'est forcément l'une d'entre elles qui m'a joué ce tour!
Plus tard, nous nous retrouvons tous et croisons Hanno et ses gars. Parmi eux se trouve celui que Durillon a converti ce qui lui donne malheureusement une nouvelle occasion (comme s'il en avait besoin) de nous rabâcher les oreilles une fois de plus avec Sarenrae. Nous décidons de les accompagner dans leur mission d'éclaireur. Nous repèrerons des orcs montés, probablement du clan des Briseurs de bêtes, qui ne se trouvent qu'à une journée du Gué des Trois Pins. Il y a également une hydre. Nous rentrons alors en urgence pour faire part de ses éléments peu rassurants.
De retour en ville, nous faisons la désagréable rencontre de Sargon, le recruteur d'Otiz! Nous mettons en garde les autorités. Le soir, nous nous retrouvons tous à la maison et faisons connaissance avec le halfelin, Jamie. Le lendemain arrive et j'en profite pour interroger mes ancêtres sur Sargon. Ils m'indiquent qu'il va chercher à tuer notre chef. J'en informe mes compagnons ainsi que l'entourage de Bofiss. Comme si nous avions besoin de prendre garde à un assassin alors que l'armée orc est visible des remparts...

Yriel me parle et insiste pour que je protège le Capitaine-Intendant. En attendant, je fais des recherches sur les hydres. Il faut mettre de l'acide ou du feu sur le moignon de la tête coupée, sinon elle repoussera. Plus elle a de têtes, plus vite elle regénère. J'en informe les soldats qui préparent un stock de feu grégeois.
Alors que nous sommes sur les remparts, j'entend Faënrir hurler au traitre. J'y cours et vois Bofiss aux prises avec son garde du corps et Faënrir. J'immobilise le pseudo garde du corps et soigne Bofiss pendant que le traître est ligoté. Je crois qu'on vient de sauver la vie du Capitaine-Intendant. Nous n'avons cependant pas le temps de nous appesantir sur cet événement, il faut continuer de préparer les troupes et de les motiver avec mes atouts magiques... et physiques!
A la nuit tombée, des bruits monstrueux sont perceptibles et une masse noire est visible à perte de vue des remparts. Des flèches commencent à filer et je vois ou plutôt j'assiste au premier lancer de sort de Faënrir qui projette un enchevêtrement au pied des remparts. Au loin, nous apercevons déjà l'immense hydre que nous allons devoir affronter. A peine avons nous le temps de compter ses cinq têtes qu'elle est à portée. Les soldats se concentrent sur les orcs et nous sur elle. Je demande l'aide de mon arme et Yriel est apparu. J'ignore pourquoi mais j'étais sûre que ce serait lui. Faënrir et Yriel se coordonnent pour couper les têtes alors que mes autres esprits m'aident à manipuler les feux grejois sur chaque moignon.
Ensuite, Derienne plongera un magicien dans le silence - il sait faire ça, quelle ironie! - et Faënrir se lance à sa poursuite mais se fracasse par terre - en silence - sans trop de conséquence, heureusement pour lui. Le magicien a réussi à entrer dans la ville par je-ne-sais-quel moyen et porte un brassard rouge.
Nous nous rendons après l'avoir éliminer à l'une des portes derrière laquelle des orcs portent ce qui semble être une cloche en pierre. Lorsqu'ils la lâchent, une sorte de vase de mercure en sort et se dirige vers la herse. Je lui lance mes flammes qui sont sans effet. Faënrir l'attaque aux pierres à travers la grille. Je l'imite à l'aide de mes esprits et fait tomber de lourde pierre sur cette chose. Faënrir l'achèvera au moment où elle commencera à s'en prendre à lui.
A peine nous sommes nous débarrassés de cette vase que des cris se font entendre derrière nous ... en ville à l'intérieur des remparts! Il y aurait des zombies. On s'y dirige et nous trouvons face à des orcs montés particulièrement coriaces. Leur chef arrive avec un hibours mais Faënrir n'en fera qu'une bouchée à l'aide des sorts des dryades. D'autres orcs nous chargent très violemment et je vois Faënrir périr durant un très beau combat. Il doit être tout de même satisfait de quitter ce monde de cette manière. Pas le temps de chouiner, il faut finir de nettoyer la ville avec Davrian. Nous croiserons en effet des zombies, les victimes des orcs sont relevés. Finalement, on entend sonner un cor au loin et les orcs se replient.
Alors que nous finissons de nous débarasser des intrus retardataires, un homme nu nous interpelle et prétend être Faënrir et avoir été ramené à la vie par les dryades. On lui demande une preuve irréfutable. Bien que sa démonstration soit plus petite qu'avant, il s'avère qu'il s'agit bien de notre guerrier.