8 - Nid-du-Faucon - Mystérieux rituel kobold - Arrivée au Creuset de Droskar

Mayne :

Premier jour :
Me voilà enfin arrivée à Nid-de-Faucon, une petite bourgade sans prétention et aux individus sans grand intérêt. Que fais-je ici ? Et bien, j’ai eu connaissance de la présence d’un nomari ayant rejoint un groupe il y a quelque peu. J’ai pensée qu’il était une de mes rares chances d’obtenir des informations sur sa race et ses ancêtres. L’auberge étant le meilleur moyen de trouver un de ces êtres, je m’y suis rendu dans l’espoir de l’y trouver.
Le groupe de « héros », acclamé à l’auberge, me fait savoir que leur compagnon nomari est mort au Creuset de Droskar alors qu’ils sauvaient des enfants du village. Quel enfer ! Après tout, il ne me restait qu’à le voir de plus près ce creuset. Il me fallait compter sur les individus y étant déjà allés. A cette table se trouvait donc deux elfes : une femme à l’aspect chaleureux mais qui semblait ravager par la mort de son compagnon du nom de Kementari et un homme un peu plus froid mais qui semblait le plus sage d’entre eux du nom de Cirt. Un homme, Korvin, plus « bourru » dont les yeux ne reflétaient que la perfidie et la cupidité les accompagnaient. Plus loin, sur une table plus isolée se trouvait un homme à l’épaisse armure qui ne fut pas difficile à persuader de venir avec moi. William. Cet homme en imposait et bien que son esprit soit des plus faibles (prétendre me suivre dans un endroit dangereux au seul prix de la croyance d’un dieu), j’étais certaine de pouvoir compter sur sa présence et sa fidélité.
Il ne m’a pas fallu plus de temps pour convaincre Korvin car seule la richesse lui était importante. Un autre individu nous accompagnera : Nel, un homme à l’allure arrogante et portant des guenilles. Tys a su le faire reculer lorsque ses mains se sont approchées un peu trop près de ma personne. Kementari s’est occupé de Cirt ; mes paroles seules n’auraient pas pu le faire mener où que ce soit d’aussi dangereux.

Second jour et voyage :
Au petit matin, ils sont tous présents. Je dois avouer avoir été étonnée par le mendiant de la veille. Il nous est apparu transformé ce matin, habillé richement, les croutes de son visage avaient laissées place à un homme étonnant. Peut-être était-il moins inutile que prévu ?
Sur la route, j’observe mes nouveaux compagnons. Kementari semble s’intéresser aux plantes et je l’aide dans ses recherches. Elle semble apprécier les animaux puisqu’elle est accompagnée d’un petit fennec craintif. D’ailleurs, William est lui aussi étrangement attiré par les animaux. Il me fait penser à un jeune enfant habillé en guerrier ainsi : j’ai bel et bien peur pour son esprit. Cirt s’occupe de son arc ; il y applique ses talents pour y graver une rune et parle avec plus de raison qu’aucun autre de ses compagnons. Korvin est bel et bien celui dont je me méfie le plus : il a tenu lors du trajet une poupée de petite fille et tient sur lui toujours un sourire malin. Je suis sûre qu’il n’hésiterait pas à me tirer dans le dos si je possédais quelques richesses.
Annexes : notes copiées d'écrits nains sur Droskar et Torag.

Kementari :

Les jours suivant s’enchaînent et je finis par me ressaisir. Mon ami elfe viendra un jour me rendre visite et me proposer de partager un verre à la mémoire de nos disparus. Nous partagerons alors notre première véritable conversation, lui qui ne participait guère aux discussions du groupe. Il me révèlera sa véritable identité, son origine mais m’indiquera préférer que je l’appelle Cirth lorsque nous sommes entourés.
Je profite de ce temps de relative quiétude pour me lier davantage avec Anca, lui proposant même de nous connecter magiquement, ce qu’il accepte. Il est alors tout fier de devenir mon familier et j’en suis honorée.
Quelques jours plus tard, nous nous fixons tous un soir au cours duquel nous partagerons notre dernier repas à la mémoire de Darek, Almandrina et Astorias avant de reprendre nos chemins. Le soir venu, au Canard Assis, l’ambiance est singulière mais le repas se déroule tout de même chaleureusement. Il m’est curieux maintenant d’imaginer prendre ma route, sans jamais recroiser celle des autres, notamment celle de Cirth qui m’a révélé tant de choses personnelles alors que nous nous connaissons depuis à peine quelques mois. Au cours de la soirée, une femme nous interpellera et nous questionnera sur notre ami nomari. La disparition de Darek est encore trop récente pour moi et je ne peux endurer cette conversation que je laisse aux autres. J’entends qu’elle s’appelle Mayne et qu’elle fait des recherches sur les nomaris pour ses connaissances personnelles.
A proximité, il y a un homme qui nous regarde avec insistance. Il est sale et ne ressemble à rien, surement un clochard. Il s’approchera de nous et se présentera comme étant Nel. Après nous avoir offert de la bière, à laquelle je n’ai évidemment pas touché vu l’hygiène de cet individu mais que Corvin a décrit comme exquise, il a fait ouvertement des avances à l’attention de Mayne. Très typique chez les humains, bien que la pertinence de cette démarche m’échappe compte tenu de son faible succès que j’ai pu observer. Les humains sont si pressés lorsqu’il s’agit d’intimité et de copulation, je n’arrive vraiment pas à comprendre ! Quoiqu’il en soit et sans suprise, Mayne le repousse et sera aidé par un serpent blanc-fourrure qui l’écartera sans difficulté. Elle me racontera alors qu’il s’appelle Tys, qu’il est jeune et qu’il est avec elle depuis que c’est un œuf. Une si belle histoire ! J’ai déjà entendu parler de ces créatures féériques extrêmement rares qui sont intelligentes et potentiellement dangereuses. La soirée se poursuivra de manière sympathique jusqu’à ce que Hala, la sœur de Jollin, complètement ivre fasse irruption et hurle que nous n’avons pas récupéré son frère ce qui provoquera le départ de Cirth.
Mayne reviendra nous voir plus tard, accompagnée de William, un gros baraque en plates. Elle nous demande de retourner dans le Creuset pour ses recherches. Je n’arrive pas bien à savoir pourquoi j’accepte mais c’est comme ça. Elle me demande de convaincre Cirth et de partir le lendemain. Cirth accepte sans trop de difficulté, considérant que ce sera toujours l’occasion de découvrir d’éventuelles nouvelles runes nomaris. Nous nous rejoindrons tous le lendemain et je constaterai avec surprise la présence du clochard mais propre cette fois-ci.
Nous nous mettons en route. Durant le chemin, Mayne me parle de ses manuscrits sur les hauts elfes et les nomaris et je comprends qu’elle utilise aussi la magie. A gré de mes promenades forestières, elle m’accompagnera et je découvrirai qu’elle connaît toutes les plantes que je trouve. J’aurai aimé avoir son savoir dans ce domaine qui me tenait à cœur. Tys est à chaque fois présent, il flotte dans les airs et elle lui parle comme à un chat.