9 - Nid-du-Faucon - Mystérieux rituel Kobold - Exploration du Creuset de Droskar

Kementari :

Une fois au Creuset, nous remarchons sur nos traces. Le kobold captif est mort. Au sous-sol nous empruntons un autre chemin. Je suis sans grande conviction. Nous passons par une pièce avec un obélisque en son centre, l’endroit est rempli de vapeur. Dans la pièce suivante, les autres tergiversent sur un passage secret inactivable. Lassée par cette discussion futile, je retourne dans la pièce de vapeur, me dévêt et profite de ses bienfaits. Cirth me rejoindra quelques instants après et nous profiterons de ce moment pour nous détendre un peu. Notre avancée sera ensuite laborieuse et assez peu intéressante. Nous aurons une épreuve assez compliqué pour les porteurs de métaux puisqu’une autre pièce avec un obélisque qui les attirera comme un aimant. Je n’aurai aucune difficulté car je n’ai rien de cette matière sur moi. Nous arriverons ensuite dans une chambre où se trouve le squelette d’un nain avec un mécanisme de suicide au dessus de sa tête. Il est activé… Le nomari s’appelle Dristogar Cendresouffle. William mettra le seul objet qui semble intact dans cette chambre où tout n’est que mort et désolation. Ça lui causera un grand mal car le gantelet restera scellé à sa main définitivement.

Nous arrivons à un puits. Cirth, Mayne et William descendent par magie, moi j’utilise l’escalade. Au cours de ma descente, j’entends des bruits de combat. En arrivant, je vois deux crapauds chevauchés par des kobolds, l’un est sur William et l’autre est sur Cirth. Lorsque Corvin nous rejoint, il tire sur l’un des kobolds alors qu’il est encore perché sur sa corde. Ce dernier est désarçonné et tombe dans le mur de feu créé par Mayne. J’endors l’autre crapaud et prévient les autres qu’il est désormais inoffensif. Pourtant, à part Mayne et William, tous se rueront sur lui à son réveil pour l’assassiner. Quelle cruauté ! Même Cirth participe à cela…
Plus tard, William prend soin d’une créature abyssale que je n’ai jamais rencontré. Elle lui donnera alors un énorme livre nomari en pierre avec l’inscription « Laebur ». Il est verrouillé. J’interroge la couverture en pierre : il y a de très belles pierres nomari, le livre contient des connaissances. Mayne identifiera qu’il faut un mot de pouvoir pour l’ouvrir et Cirth décryptera les runes nomaris et y parviendra. Il l’emportera avec lui.
A la suite, nous tomberons sur quatre kobolds, Corvin en tuera un avec une flèche et Nel éblouira les autres, dont Cirth aux côtés duquel je resterai pour le guider. Quelques mètres après, un slurk monté par un kobold se ruera sur nous. Je prends contrôle du slurk, lui dit de s’arrêter ce qui fait tomber son cavalier, le tuant, puis de fuir. La preuve qu’un combat ne se résout par forcément avec les armes.

Nous arrivons dans un couloir froid qui donne des frissons. Nous nous trouvons face à un éboulement avec un kobold dessous. Il y a des inscriptions écrites avec du sang qui préviennent d’un danger, d’ombre. Tout à coup, j’ai froid, j’ai peur, je suis pétrifiée et m’effondre en grelottant à terre. Je vois une petite mais large ombre avec deux dents en avant qui s’approche. Je la vois attaquer William, j’entends Cirth incanter. Nel me rejoint, tout aussi effrayé que moi. Il y a ensuite une grande lumière et un grand bruit. L’ombre se jette sur Cirth. Je reste terrorisée, incapable d’agir. Cette force qui m’attérait finit par se dissiper et je me jette sur l’ombre à la défense de Cirth, furieuse de cette impuissance contenue. Mon bâton la percute, elle se décroche et s’éloigne de mon ami elfe. William lui assène un ultime coup à son passage grâce au gantelet qu’il porte. L’ombre disparu, je soigne Cirth et William, puis nous retournons nous reposer dans la salle du puits.
Le lendemain, nous remontons nos traces et poursuivons notre chemin qui nous mènera jusqu’à l’antre où vivent les kobolds « civils ». Nel invoque une illusion d’armée de chevaliers qui les fait fuir. Après avoir emprunté un petit couloir, nous arrivons à un grande pièce avec le cadavre d’un mille-pattes au centre sur lequel se trouve un trône où siège un « prestigieux » kobold. Plusieurs autres kobolds « classiques » montent la garde autour de lui. Le roi nous interpelle, il s’appelle Merlokrep et il lance ses soldats sur nous. Nel fait sortir une ombre du sol. Corvin reste immobile et Cirth est effrayé. Merlokrep explose la jambe de Mayne et William et Nel tombent à terre. Cirth et Corvin reprendront leurs esprits et viendront m’aider à finir le combat contre le roi.
Cirth posera ensuite la couronne de Merlokrep sur sa tête. Les kobolds se soumettront et partiront se cacher. Je réveille William et Nel juste à temps car une lumière rouge approche dans un couloir adjacent. Nous prenons la fuite sauf Nel et Corvin qui nous rejoindront peu de temps après et nous expliquent qu’il s’agissait d’un puissant shaman.
Nous rentrons à Nid-du-Faucon.

Mayne :

Le but premier de mes compagnons était celui de découvrir pourquoi les kobolds commençaient à s’agiter et sortir de leur abri. En effet, sous le Creuset, le réseau souterrain était habité par ces créatures draconiques. Ils avaient commencés à pratiquer des sacrifices d’enfants dans un but que je ne comprenais pas alors.
Nous avons descendu un escalier pour atteindre le premier niveau de ces souterrains nomari. On ne me guida pas dans toutes les pièces comme je l’espérais mais étrangement, dans celles qu’ils ne connaissaient pas (drôle de paradoxe pour des individus qui refusaient d’y aller à cause du danger). La première pièce que nous traversâmes était brumeuse et d’une température importante. Au bout de celle-ci, une porte qui nous fit accéder à une salle des plus étranges : de chaque côté du mur, des statues de nomari. Sur l’un des côtés, elles représentaient le culte de Droskar (nomari avec des marteaux) et de l’autre Torag (avec des lances). Un corps de kobold était fraichement empalé sur l’une de ces statues. J’ai d’abord cru à un jeu d’échec jusqu’à ce que Korvin, William et Nel avancent. Le sol s’est penché dangereusement pour attirer ces hommes contre les lances tandis que les statues au marteau glissaient de même pour les écraser. Seul William ne put éviter le marteau qui fonçait sur lui. Si ça avait été Korvin ou Nel, ils auraient été une bouillie en un rien de temps. Comme je l’attendais, William fut bien blessé mais son armure avait encaissé une bonne partie de la statue. Peu après cela, le sol se remit droit et Korvin s’occupa de trouver les mécanismes qui provoquaient ce « jeu ».
Au bout de la pièce se trouvait une nouvelle porte qui nous guida dans une petite salle où se trouvaient deux grandes stèles sur lesquelles étaient inscrits des noms de nomari morts pendant la guerre. Nel nous apprit que pour ouvrir qu’il y avait un passage sur le mur du fond et que pour l’ouvrir, il faudrait prononcer l’un de ces noms. Seul Cirt savait lire le nomari et refusa proprement de dire plus de trois noms. J’eus beau cherché, je ne réussis bien entendu pas à comprendre les vieux écrits en si peu de temps. C’est dans la frustration la plus totale que je me reposais peu après mes compagnons.
Le lendemain, par je ne sais quel miracle, l’elfe se décida à lire les noms et le mur finit par s’ouvrir dans un bruit de cassure. De nouveau une pièce plutôt petite contenant trois bancs de pierre et un tube (en pierre aussi) qui faisait comme un entonnoir à l’envers. Tys, mon tendre ami, se faufila à l’intérieur. De ses yeux je vis des sortes de couloirs sombres et poussiéreux qui menaient aux autres pièces. C’était une salle d’écoute. Notre désir de savoir assouvi, nous continuâmes notre chemin en faisant demi-tour.
Après avoir traversé un couloir où un cadavre sans tête trainait au sol, nous atteignîmes une salle des plus… sordide. Une pièce ronde, grande, où jonchaient des tas de squelettes décapités de toutes races. Il y avait un énorme obélisque au centre et trois portes fermées. De nombreuses armes, un tas de ferraille trainait au pied de l’obélisque. William fut le premier à entrer. De là, tout est allé très vite. Un éclair vert s’est approché du guerrier et celui-ci s’envola pour s’écraser avec fracas contre l’énorme masse au centre de la pièce. Tout comme un gros aimant, tout ce qui était métallique fut attiré par l’obélisque. Deux portes s’ouvrirent et deux créatures en sortirent : des gargouilles qui s’apprêtaient à faire de notre tête leur festin. Nous fûmes plusieurs à maîtriser la magie en souhaitant au mieux nous protéger et protéger William. Nous atteignîmes la troisième porte tous ensemble et tous vivants. Qu’est-ce que cela pouvait bien faire ici ?
Nous traversâmes un nouveau couloir jusqu’à atteindre une chambre nomari : lit de pierre, un bureau et à l’entrée une massive enclume sur laquelle gisait un squelette s’étant suicidé par un mécanisme étrange… il s’était écrabouillé tout seul. Sur cette enclume, une petite créature démoniaque nous interdisait de s’approcher de son maître. Tandis que la pauvre bête se faisait finir par quelques membres du groupe, Cirt et Kementari essayèrent de traduire une plaque de marbre sur le bureau. Je suivis avec attention cet instant. Un cri me fit tourner la tête. C’était William qui avait mis à sa main un énorme poing que portait l’ancien nomari habitant ici. Son esprit, j’en fus sûre alors, se limitait à la protection et à la prière de son dieu. Le gantelet lui était soudé sur la main et il ne pourrait pas le retirer de ci-tôt.
Annexe : traduction de la plaque de marbre